11 décembre 2011
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Une rencontre entre deux portes, entre deux émissions, entre deux livres, entre deux femmes, entre deux mondes.
Un regard, une écoute, un espoir.....
Nous pouvons tous et toutes habiter à notre manière l'une ou l'autre des planètes décrites par "Le Petit Prince".
Une planète comparable à celle du petit prince a cependant de bonnes chances d'être la seule que nous souhaitions vraiment habiter au fond de nous-même.
Le texte du Petit Prince est à son tour, si habitable que nous pouvons nous y sentir "chez nous", près de tant d'autres humains.
De là sans doute son aura et ma volonté qu'il demeure encore et pour longtemps en terre bourgetine.
9 décembre 2011
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Pour la première fois, un direct m'a été offert...
grâce à toute une équipe:
celle de "c'est au programme" .
Je la remercie vivement pour la confiance accordée, la parole donnée et l'écoute accordée.
Au détour des couloirs, dans la salle de maquillage, puis dans la salle dite d'attente, une rencontre avec le rire.
Un homme possédant une grande humanité a su naturellement me prendre amicalement, le temps d'une pause, par les épaules.
Un geste disparu de ma vie depuis sept longues années, lié à l'impossibilité de subir, sans de graves angoisses intérieures, le toucher; séquelle du viol en réunion;
sans doute une excellente thérapie par le rire.
Une matinée,au nom de toutes les victimes contre le mur du silence.
3 décembre 2011
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Cette semaine a été riche en avancées: enregistrements de reportages, contacts journalistiques, échanges constructifs avec la population, tout pour transformer,
cette dernière, en une douce trêve.
Mais c'était sans compter sur la connerie humaine, sans compter sur la haine de ce que je représente aux yeux du plus grand nombre, sans compter sur les donneurs de
leçon qui n'apprécient pas que les médias osent me donner la parole.
Nous sommes en fin de matinée, un client entre, il prend un parisien, s'avance vers la caisse, quoi de plus normal; je me retourne légèrement, tout en me reculant de
quelques centimètres pour prendre le supplément télévision allant avec le journal du jour.
Je sens brusquement imploser mille bulles multicolores dans mon crâne, une douleur fulgurante me coupe le souffle, mes dents raisonnent dans mon coeur, mon petit
déjeuner refait le chemin inverse, je suis secouée, j'ai vu trente- six chandelles, dans un silence mortel.
Confuse, sous le choc, je vérifie mon intégrité, je m'extirpe tant bien que mal de ce demi-coton, tente de retrouver le fil de la vie et réalise que l'on vient de me
décocher un coup de poing en pleine figure, partiellement évité, grâce à mon retournement.
Qui était -il, comment était-il, qu'elle heure était -il, des questions qui resteront pour moi comme une silhouette, comme une bouffée de cigarette, comme une
traînée de poudre dans un champ de blé.
Au fur et à mesure que le brouillard s'estompe de mes yeux, grandit en mon sein un profond dégoût pour cette société qui ne fait rien, ou si peu, pour me
protéger.
Elle m'accuse de tous les maux, jouant la carte de la bien pensance et l' atout du politiquement correct; me reprochant de me victimiser sans
cesse alors que je désire tout simplement, exercer mon métier, sur la terre de mes ancêtres.
Elle me condamne, me poussant à prendre les armes, là où je n'offre que des mots, des idées à partager.
Je n' ai déclenché aucun alarme, passé aucun coup de fil aux autorités policières, juste pris mon chemin pour me rendre chez mon médecin; histoire de retrouver ma
route, en quête sans doute de réconfort.
Parvenue en son cabinet, je n'ai pas su, là non plus, lui exprimer mon désarroi, ma peine.
Mes émotions étaient si loin, si loin de moi, comment les rapatrier en quelques minutes; elles me manquent terriblement; abandonnées sur le bord du chemin, elles
sont orphelines de moi, comme je le suis d'elles.
L'intérieur de ma bouche a viré au noir, sur le dessus de mes lèvres la marque de sa bague; il est conseillé de ne pas utiliser de vinaigrette pendant un certain
temps, le tout a gonflé dans la nuit pour finir par se résorber peu à peu.
Ce coup porté gratuitement laissera en moi plus de pourquoi que de réponses.
Toutefois j'ai remarqué qu'au fil des jours, depuis la sortie du livre, tout a été fait pour éloigner de moi, les rares amis locaux, encore fidèles; certains
ont résisté, d'autres, ecclésiastiques, ont préféré suivre la foule, craignant pour leur propre vie et leur aura locale, me reniant par trois fois, crachant ainsi sur vingt ans d'amitié et de
loyaux services.
Une autre raison me hante également, l'heure du "grand Paris" où l'on vante de partout, la magnificence de ma commune: Le Bourget.
A l'heure où l'on s'acharne à démontrer son rôle essentiel dans le Paris de demain, moi je m'obstine à prouver la réalité du quotidien des bourgetins.
Je veux que la vérité éclate, là où nos élus veulent qu'elle se dissimule.
Je tente d' imposer un présent, là où l'on ne désire que du futur.
Je mesure,
à quel point, il est délicat de vouloir préserver nos repères, nos valeurs pour notre descendance;
à quel point les hommes sont capables de s' acoquiner pour protéger leurs intérêts qui ne sont pourtant pas les intérêts du peuple.
à quel point, mon département est gangréné de partout;
à quel point, mon devoir est de résister, de lutter pour que ne meure jamais, ma ville, de notoriété internationnale, devenue aujourd'hui la commune la plus
islamisée du département, comme le déplore, le professeur Jean Paul Gourévitch dans son livre "la croisade islamiste":
"Une politique électorale naturelle dans des banlieues très majoritairement musulmanes, comme à Créteil ou au Bourget "
Découvrir, ce record, m'a touchée; je ne pensais pas, à un tel déséquilibre et comprend pourquoi le bien vivre ensemble n'a plus sa place, pour eux.
Perdue dans mes pensées, abattue par ce double choc, j'ai vu arriver à la boutique un gros colis, une chaleur émotionnelle m'envahissait au fur à mesure que je
découvrais le cadeau :
Un bouquet de friandises, comme un bouquet d'amour, comme un bouquet de demain, comme un bouquet de toujours:
L' expéditeur, une jeune fille, qui m'écrit :
" Je ferai en sorte que mon sourire vous soit gravé au fond des yeux; que pour les mauvais jours, de loin, vous ayez l'impression que je sois à vos côtés,
toujours."
26 novembre 2011
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Il est parfois des articles qui résument en une phrase toute votre pensée, tout votre combat; vous donnant ainsi le sentiment d'avoir été comprise, sans avoir
strictement rien dit.
Cet édito d'Alexis Brézet dans le figaro magazine de la semaine m'a réconfortée; il a redonné à mon coeur, l'espoir dont il avait besoin pour poursuivre la
lutte.
Ses larmes séchées et son nez essuyé, le petit grain de sable que je suis a repris son travail, soit enrayer les machines institutionnelles pour sauver nos
enfants; afin que demain, comme j'aime l'écrire souvent en dédicace de mon livre, soit un jour lumineux, heureux et paisible.
Durant deux jours, une colère, que dis je une indignation, que dis je, une surexcitation, une acrimonie, une crise, une hargne, une
agressivité, une violence, une explosion, un courroux, un emportement, une exaspération, a rongé mon âme toute entière, devant mon impuissance à faire condamner un agresseur, ayant
deux identités et utilisant une fausse carte de résident .
Il est le chapitre treize de "celle qui dit non": une étagère pour un journal.
Nous attendions la réponse de la CIVI pour savoir, si j'avais au moins le droit à un dédommagement compte tenu des préjudices moral et physique que j'ai
subis.
Cette réponse la voici, je ne ferai pas appel; je préfère la partager avec vous tous, tant elle nous montre à quel point au tribunal de Bobigny, les
valeurs françaises sont inversées.
Celui qui n'a pas été poursuivi, fait usage de faux papiers, on ignore donc qui, il est vraiment; ce qu'il a déjà commis et je n'ose imaginer ce qu'il commettra à la
vue de ce qu'il m' a fait subir pour un journal.
Gardé quelques heures en garde à vue, il est reparti libre, alors que moi, qui ait pignon sur rue, paye mes taxes comme toute bonne citoyenne, je me vois
infliger 24 heures de garde à vue pour UN mot "bamboula" sorti de son contexte et une amende de 500euros .
Pour parvenir à de telles conclusions, mais surtout à de telles décisions, le tribunal, tout comme le commissariat, ne recule devant aucune
manipulation:
-Absence d'infraction, malgré 10jours d'ITT.....
-Absence de témoignages de l'auteur, aucune audition de ce dernier....
-Certificat illisible; il suffisait de réclamer l'original aux UMJ....
- Appel rejeté pour avoir saisi la CIVI à plusieurs reprises; il en va ainsi après chaque agression d'après les textes de lois .........
Le procureur de la république, le même, me poursuivant pour bamboula et m'ayant imposé ma garde à vue, émet donc une conclusion défavorable à une quelconque
reconnaissance de mes blessures.
Quel superbe déni, comme cet agresseur doit se sentir désormais TOUT PUISSANT.
Vous venez de lui donner le droit, d'appliquer sur NOTRE territoire, SA loi. La France Abusée.
Vous balayez d'un revers de manche, le droit des innocents devant aussi et d'abord être respecté.
Les "bons apôtres" de la deuxième chance pour les coupables vous saluent bien bas sans doute et vous honorent certainement, mais sachez que le Peuple de France vous
regarde et qu'il désapprouve votre choix.
Ce peuple a le droit de s'indigner et même de vous juger, car avec un peu de bon sens, un zeste d'audace, un relent de courage, vous pourriez appliquer LES LOIS qui
sont à votre disposition pour que le bien vivre ensemble soit une réalité et non un cauchemar quotidien.
25 novembre 2011
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21 novembre 2011
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Agnès: pouvait-on l'éviter?
Il m'a été très difficile de contrôler mes émotions liées à un tel sujet; j'eusse aimé être entendue lorsque j'avais écrit ce mail à ceux que je traitais déjà de
complices de ces criminels. Agnès serait encore parmi nous!
Envoyé le : Jeudi, 24 Novembre 2005, 21h08mn 54s
Objet : entrevue, mais entrenous
Mail envoyé à l'avocate de mon violeur ainsi qu'à la juge d'instruction en charge de l'affaire.
Maître, bonsoir
Un contact qui ne devrait en aucun cas avoir lieu, mais voilà, j'éprouve le besoin d'avoir un dernier
mot, et à la vue de ce que je vis et subis depuis le 22 juin 2004, je prends donc la liberté de vous écrire cet émail, pas à l'avocate, vous faites votre job au mieux, mais à la femme, à la
mère de famille, peut-être, à l'humain!
Ce ne sont que des paroles de victime, mais puissent-elles faire encore une fois briller vos
yeux!
Ce que j'ai vécu, grâce à votre client, puis à vous, puis aux deux juges d'instructions, peut
s'enorgueillir d'un "on achève bien la victime", deux heures et demie de cuisinage, de déni de ma parole, les choses les plus évidentes que l'on réfute car trop réelles, mais le détail sur
lequel justement ma mémoire est floue que l'on monte en épingle, pour qu'il devienne le "vous voyez bien ce n est pas lui" ressemble fort, à la dernière balle que l'on tire, afin de s'assurer
de la mort certaine de cette dernière.
Madame, je savais que votre client n'irait pas aux assises, car le commanditaire du crime qui m'avait
ouvert le crâne et mis dans un bain de sang le 25 janvier 2004 et ami de votre client, s'est vu disculpé, parce qu'il dormait à 12h45, par sa mère et sa soeur! Depuis quand, les membres de la
famille servent de couverture crédible.....et là, c' est un frère hésitant qui intervient, pas de témoins du 21 juin et de la fête de la musique; je vous laisse donc comprendre doucement
pourquoi, je ne voulais pas croiser de nouveau, le regard de votre client, égoïstement, juste pour moi, simplement pour m'éviter des souffrances inutiles, pour ne pas lire de nouveau cet
instant de l'avant la jouissance, où vous songez vos dernières secondes arrivées, et où lui débute son plaisir pervers de soumission et de salissure de ce qui vous sert de corps, en vous disant
qu'il fera la même chose à celle sur les photos, soit ma fille!
Ne pas revivre cela, une fois de plus, pour rien, juste pour me faire piétiner, et par vous,
mépriser........Vous avez osé lever la voix sur moi, comme si vous étiez en plaidoirie, mais Madame, avez-vous un seul instant songé, que vous étiez en train de me culpabiliser, de m' enfoncer
la tête sous l'eau, pour que respire mieux votre client; non je ne pense pas. Pour croire en la justice, je vous déconseille vivement d'être victime, mais si j'éprouve ce besoin d'écrire
une dernière fois et à vous qui plus est, c'est simplement pour vous mettre en garde, en innocentant ces jeunes des délits qu'ils commettent, vous les confortez tous, dans leurs certitudes "je
suis un intouchable, tout m'est permis" et leur violence va aller crescendo, vous jouez un rôle dans cette escalade, celui du "no limite", si demain la bande menée par mes deux agresseurs, dont
votre client, me tue, je vous en rends responsable, vous et la justice, pour avoir refusé de voir les évidences et c'est à ma fille, qui a le même âge qu'eux, que l 'on a oubliée de qualifier
de victime indirecte, que vous présenterez, j'ose l'espérer vos excuses, mais il sera trop tard, Madame!
Rassurez-vous, je vais en avoir fini, de part mon métier et la boutique, des jeunes filles de la cité
sont venues parler à deux, de ce qui leur était arrivé, l'une dans un ascenseur, l autre au huitième étage d'une tour, l'une pleure tout le temps, et l'autre est devenue anorexique, mais elles
vont" bien", elles essayent d'oublier, et puis parler, elles ont peur, elles sont mineurs, il a encore des copains ici, il peut nous retrouver et nous faire du mal , alors on va se taire, mais
bon, je peux venir te voir de temps en temps, tu sais, on dirait pas, mais il a une force................................le reste relève de la confidence et ne se trahit pas, juste deux
prénoms, Magalie et Kadidja; voilà Madame , je partage désormais ce secret en partie avec vous, mais l'auteur est déjà votre client, donc pensez aux victimes à venir, où à celles qui se
terrent, qui n'ont pas 48 ans, mais 16, 18, 20 ans, songez que derrière l'agneau, le charmeur se cache un loup pervers. Prenez vos responsabilités, défendez si tel est votre choix, mais ne
minimisez pas, car vous devenez ainsi leur complice, mettez les devant les faits, devant la réalité; vous protégerez ainsi des vies, des sourires, des rires et votre métier prendra alors
tout son sens.
Merci d' avoir lu ces quelques mots mns,
Je me suis exprimée sur Sud-Radio, ce 21 novembre soit 6ans plus tard, et tout n'a fait qu'empirer; la
liste des victimes est si longue désormais, impossible d'accorder notre confiance à quiconque.
Nous le peuple nous devons prendre les choses en main, nous lever pour protéger ce qui est l'avenir de
notre pays, le bijou le plus cher à nos coeurs; nos enfants.
Pour écouter l'émission suivre ce lien:
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A ceux qui se frottent les mains, pensant que je me suis faite récupérer, je dis simplement, ne vous réjouissez pas trop vite!
Je m'exprimerai partout où il me sera donné de le faire, ma cause est juste, c'est celle du Peuple.
Le livre et moi-même ne roulons que pour un seul parti: celui des victimes.
Marie Neige SardinLundi 21 novembre
retrouvez moi sur Sud-Radio avec robert Ménard de 7h08à 7h26 !
9 novembre 2011
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Mardi 8 novembre, 8 heures du matin:
Un bisou rapide, deux mots échangés en l'échoppe, des regards complices, le sourire au lèvre et l'humour plein la tête, campée dans ses chaussures"
repetto ", cadeau de sa grand-mère maternelle, elle court vers ce qui est sa vie désormais.
Jeune diplômée d'un grand établissement parisien, mettant ses compétences au service d' une maison de Haute Couture, elle
vit enfin son rêve, se sent utile, s'enthousiasme pour les projets qu'elle met en place. Elle resplendit de force et de détermination; son travail l'appelle, elle attrape son bus, le 152, les
écouteurs vissés sur les oreilles, elle est tout simplement heureuse.
Mardi 8 novembre, 8heures 15 minutes du matin:
Mon téléphone sonne, j'entends avant de porter l' appareil à mon oreille, ses hurlements de douleurs, sa souffrance en direct. Elle est au sol quelque part sur les
pavés, elle ne peut plus bouger:"ils" l'ont éjectée de la plate-forme du bus à côté du conducteur, directement sur la route; ce dernier ayant anticipé l'ouverture des portes avant
l'arrêt complet du véhicule.
Une attaque de dos, une agression de lâches;ils seront nombreux à lui marcher dessus, seul un monsieur pakistanais tentera de la protéger pour s'enfuir lui aussi,
bien vite.
Mardi 8 novembre, 8heures 30 minutes du matin:
Sautée dans ma voiture au plus vite, je parviens sur les lieux; c'est jour de marché à La Courneuve, le marché de l'indifférence où une jeune fille peut mourir sans
même que la police ne se déplace.
Adossée au mur, plus blanche qu'un linge, elle pleure en silence. Nos mains se rejoignent , nos yeux se mêlent, dans mes bras elle se réfugie, elle prend appui sur
moi et nous regagnons la voiture.
Au loin des rires nous parviennent, ils observent la scène, inutile d'y prêter attention, cela fait des semaines que nous sommes menacées. Des semaines que j'en
informe le maire et des semaines qu' il poursuit dans le silence, le déni.
Plus prompt à répondre aux journalistes venus le questionner sur les problèmes en sa commune " que nous noircissions la situation" .
Mardi 8 novembre, 17heures 30:
Bilan; des contusions multiples, des vertèbres déplacées, un arrêt de travail de 5 jours et une colère sans non face à ceux qui pratiquent la politique
de l'autruche au profit des agresseurs.
Depuis la sortie du livre et sa médiatisation, de nombreuses choses se sont passées :
* Des sordides:
- les menaces en l'échoppe par les copains et la maman du jeune homme assassiné à la pizzeria pour avoir prononcé dans le reportage de 7à8, une phrase
interprétée à leur sauce, me reprochant ainsi, d'avoir sali la mémoire d'un " saint-homme tué pour un portable".
Devant l'ampleur de la polémique, les menaces et malgré mes tentatives de justification de mes propos, rien n'y
fit.
J'en avertis le maire qui prit clairement position en me répondant ceci :
"Je n'ai pas de retour plus clair. Du reste la ville peut difficilement régler ce conflit elle même.Il faut veiller dans l'expression à ne pas susciter
d'incompréhension. vcc".
- le samedi 9octobre, agression au couteau par un individu qui voulait "me planter". Course poursuite dans la boutique, j'évitais l'acte en pénétrant dans ma
vitrine. Bien que repéré par les caméras de la ville et ma plainte pour mise en danger, l'individu se porte sans doute à merveille et court toujours.
_Le dimanche 6 novembre au soir, une bande d'individus m'a longuement menacée, me pointant des lasers entre les deux yeux, m'insultant.... là encore silence
radio, malgré mes mails en mairie.
Je vous passe les diverses menaces quotidiennes à l'arrière de la boutique, voire dans mon escalier, tout cela rien que pour leur plaisir.
-la nuit du 11 au 12 novembre:
Dans la droite ligne de conduite, mon livreur de presse a été attaqué à la sortie de la ville et début de la commune voisine, par des individus,
tabassé, son camion brûlé; il s'en suit une perte totale du chargement et de nombreux points de presse du 93 non livrés.
Les clés du magasin ont été volées ou détruites dans l'incendie, le chauffeur ne sait pas le dire.....rien qui ne mérite que les institutions se bougent en
somme.
*Des magnifiques:
- les milliers de mails de soutien en provenance de toute La France.
- les demandes envoyées à la présidence par le peuple pour la médaille de la légion d'honneur.
- les rencontres de victimes qui se reconnaissent dans mes propos .
- les bouquets de fleurs envoyés, dont l' un par une jeune fille de 22 ans, qui refuse que nous vivions dans un tel enfer.
Aujourdhui mon éditeur réagit, en envoyant un communiqué à L'AFP:
"Marie-Neige Sardin, dernière libraire du Bourget et victimes de nombreuses agressions (26 en six ans) est l’auteur d’un témoignage choc Celle qui dit
nonparu aux Editions de l’Œuvre. Elle y raconte sa vie dans cette banlieue jadis paisible, et dénonce l’état de non-droit dans lequel vit la population. Publié le 6 octobre
2011 le livre a bénéficié d’une importante couverture médiatique (TF1, France 3, Europe 1, RTL, iTélé, Le Parisien, Le Point, etc.), mais a aussi provoqué une scandaleuse recrudescence
des agressions verbales allant jusqu’aux menaces de mort à l’encontre de Mme Sardin. L’impunité dont jouissent ses agresseurs est, apparemment, totale. Le 8 novembre une nouvelle étape a été
franchie, puisque la fille de Marie-Neige Sardin Auriane, menacée elle aussi, a été agressée dans le bus à la Courneuve, alors qu’elle se rendait paisiblement à son travail. Violemment
frappée dans le dos, elle a été projetée hors du véhicule. Hospitalisée, elle est en arrêt maladie.
C’est donc avec une grande émotion que nous, les éditeurs de Marie-Neige Sardin, en informons les autorités et l’opinion publique. Notre inquiétude est à son
comble. A tel point que nous commençons sérieusement à craindre pour la vie de notre auteur. "
LES EDITIONS DE L’ŒUVRE
Parce qu'il est de bon ton, de se placer du côté des agresseurs, parce que la minimisation, le déni et la non assistance à personne en danger sont habituels en
mon département, je sais encore plus aujourd'hui, à quel point j'ai eu raison d'écrire "celle qui dit non", bousculant ainsi les consciences, informant le peuple.
Pour cet acte, la seule chose que nous méritons, ma fille et moi-même, c'est le droit de vivre et non celui de mourir.
27 octobre 2011
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Chronique du jeudi 27 octobre
Marie-Neige Sardin est l'invitée de Robert Ménard pour une interview sans concessions ni faux-fuyants
22 octobre 2011
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Le 18 octobre 2011, France 3 me fait le plaisir de venir partager un moment de ma vie de libraire:
Une vidéo qui a été censurée, ainsi que le journal du jour également tronqué dès la cinquième minute . Je ne dis pourtant rien d'extraordinaire à part la
vérité.
Sans doute FR3 n'a t'il pas eu le choix, face à ceux qui ont le pouvoir localement.
Une méthode très staliniène !
Pourtant des victimologues ont lu mon livre et voici ce qu'ils m'écrivent:
Muriel Salmona
bonsoir Marie Neige, je viens de terminer la lecture, et je tiens à vous féliciter pour ce témoignage important à la fois percutant, émouvant et retraçant la
souffrance et l'abandon où se retrouvent l'immense majorité des victimes, bravo pour votre combat et pour cette dénonciation de toute cette maltraitance inconcevable des institutions policières
et judiciaires! je comprends d'au...tant plus tous les dénis de justice, la non-reconnaissance des violences, l'absence de
protection, les phrases assassines que vous avez subis que j'ai de nombreuses patientes victimes qui ont subi des situations similaires, qui ont été traitées en coupables, voire elles aussi
condamnées par une justice aberrante et destructrice et qui se battent elles aussi en recevant sans cesse des coups comme vous et pour lesquelles je me bats jour après jour. J'ai dans deux
articles dénoncé ces situations : "la nausée… " : http://stopauxviolences.blogsp ot.com/2011/07/la-nausee-artic le-de-la-dre-muriel.html
et "La victime c'est la coupable" : http://stopauxviolences.blogsp ot.com/2011/09/la-victime-cest -la-coupable-article-de.html
Je vais diffuser votre livre, c'est un témoignage essentiel qui permettra aux victimes de se sentir moins seules et renforcées dans leur combat contre la violence et l'injustice.
Avec toutes mes amitiés, merci encore de m'avoir envoyé votre livre
Dr Muriel Salmona