29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 18:59
Comment aider Marie-Neige Sardin ?

Citoyen français, je ne peux rester ni indifférent, ni passif, devant la nouvelle agression – la trente-et-unième – subie par Marie-Neige Sardin, dans les conditions que décrit Caroline Alamachère dans le journal Riposte Laïque.

Quel est le nombre d’agressions que devra encore subir Marie Neige Sardin pour accéder enfin au statut de femme et être protégée ?

Y a-t-il un seuil psychologique à atteindre pour que l’état et les élus disent STOP à l’extrême violence que subit Mme Sardin ?

Avez-vous déjà pris ne serait-ce que deux minutes pour imaginer ce qu’elle a vécu ?

Samedi dernier, Marie Neige a failli mourir lorsque son agresseur à essayer de l’égorger. Avez-vous lu une ligne dans la presse ?

Notre société se meurt, pas tant par la violence mais par le silence de chacun.

Où est notre humanité lorsque nous nous indignons des violences commises à l’étranger et relayées par les médias et que nous restons muets devant ce que vit Marie Neige ?

N’importe quel voyou qui décède suite à un accident sur une moto volée, non assurée, sans casque a droit à une marche « blanche ».

Et nous, que faisons nous pour soutenir une femme qui agit légalement et est victime des autres, pas de sa débilité à faire le kéké sur une moto volée ?

Une vraie société se repère non seulement à ses valeurs mais également à sa solidarité.

J’ai donc décidé, spontanément, de contribuer à créer les conditions, avec mes modestes moyens, pour ne pas laisser cette femme seule, et montrer aux Français et à tous ceux qui sont attachés aux droits démocratiques et au respect des lois de notre pays, comment aider Marie Neige Sardin.

Pour ceux qui ne peuvent se déplacer mais souhaiteraient soutenir Marie Neige, plusieurs possibilités s’offrent à vous :

-Vous pouvez lui écrire un mot de soutient à Librairie Sardin, 31 Avenue Jean Jaurès 93350 Le Bourget.
-Vous pouvez lui envoyer un soutien financier par chèque ou par paypal vegaelnath@yahoo.fr

Sinon, bien évidemment, pour les Parisiens, il est également possible de se déplacer dans sa librairie, et de rentrer discuter avec elle, voire acheter livres ou fournitures.

En ce qui me concerne, j’ai décidé de faire un peu plus que cela. J’irai distribué un tract, demain matin sur le marché du Bourget, et, demain après-midi, mercredi 29 août, à 14 heures, je vous propose de nous retrouver devant la mairie du Bourget pour demander au maire à ce que Mme Sardin soit reconnue comme être humain, comme une femme, qui a le droit de vivre au Bourget en toute sécurité.

Notre cœur et notre solidarité, deux choses qu’aucun gouvernement, aucun média ne pourra nous voler. Ils nous appartiennent et c’est là que résident notre force. Les abandonner revient à s’isoler et à devenir de simples consommateurs-électeurs. En revanche, agir demande du courage et être acteur aujourd’hui n’est pas anodin.

Alors demandez-vous quelle société vous souhaiter laisser aux générations futures…

L’équipe de RL, Pierre, Christine, Pascal, Caroline et tant d’autres savent que les enjeux sont grands : notre humanité. Car sans elle, nous ne sommes plus que des moutons.

Je compte sur vous pour aider Marie Neige puisqu’en l’aidant, vous dites stop à la banalisation de l’extrême violence et au silence des élus préférant une « paix » sociale acquise le temps d’un mandat.

Aidons la, aidons nous…

Stéphane Bornat

Pour ceux qui veulent me joindre : steph.bornat@orange.fr

CONTENU DU TRACT PROPOSE PAR UN INTERNAUTE

Pendant que Valls pérore à La Rochelle, Vladimir tente d’égorger Marie-Neige Sardin au Bourget

Marie Neige Sardin, libraire au Bourget que certains patriotes connaissent bien, vient ce soir de subir sa 31e agression. Il y a quelques semaines déjà, alors qu’elle était en vacances, sa vitrine avait été explosée.

Ce samedi, alors qu’elle était dans sa boutique, un individu d’origine maghrébine coiffé d’une casquette et armé d’un couteau de chasse s’est introduit dans la librairie pour lui dérober sa caisse. Il était déjà venu la semaine passée, le même jour de la semaine. Sur l’instant Marie-Neige ne l’a pas immédiatement reconnu en raison de la visière qui lui cachait en partie le visage. L’homme, un drogué, a tout d’abord commencé à la frapper. Marie-Neige s’est défendue, réussissant à appuyer sur le bouton qui la relie au commissariat.

La lutte s’est prolongée derrière l’étroit comptoir. Le type a alors sorti son couteau et a tenté d’égorger Marie Neige au niveau de la carotide mais elle a heureusement eu le réflexe de porter la main à son cou, laissant sous la lame un morceau de son doigt. Puis il a tenté de s’emparer de la caisse où ne subsistaient de la recette que quelques euros.

L’individu l’a alors piétinée en lui marchant violemment sur le dos en criant « couche-toi ! je t’ai dit de rester couchée !! ».

Par crainte pour sa vie, elle lui a dit de prendre les 400 euros qu’elle avait dans son sac, une somme qui lui permettra sans doute d’acheter sa dose de drogue.

L’homme a fini par partir après avoir empoché l’argent, peu de temps avant l’arrivée des policiers. Ces derniers le recherchent actuellement…

Voilà. Les égorgements sont devenus quotidiens et n’importe qui peut à n’importe quel moment voir défiler sa vie dans le sang, le corps lardé de coups et largué dans un caniveau, dans un hall d’immeuble ou sur le carrelage d’une boutique. Aujourd’hui plus personne n’est à l’abri d’individus sans foi ni loi, barbares, drogués, ou les deux à la fois.

Et les policiers sont impuissants, ils ont des ordres et peu de moyens. S’ils tirent sur un individu dangereux, les foudres moralisatrices s’abattent sur eux.

Autrefois, petits, on jouait aux gendarmes et aux voleurs et le rôle de chacun était normalisé et clair. Mais en 2012, les flics sont montrés comme les méchants, les victimes comme des fautifs provocateurs et les délinquants comme les victimes…

Le type sera peut-être interpelé ou peut-être pas. S’il l’est, les juges aux ordres de la Taubira s’empresseront de relâcher ce brave homme, pensez donc. Peut-être même que Marie Neige devra répondre devant la « justice » de n’avoir pas été suffisamment coopérative et partageuse de sa caisse. Et puis d’abord, pourquoi reste-t-elle au Bourget, en France, pays pourtant nouvellement acquis à d’autres ? Non mais sans blague !

Marie-Neige au téléphone était bouleversée, le nez bouchée par les larmes, se demandant quoi faire pour ne pas mourir. Car elle n’a que sa boutique, ses bouquins et ses babioles la Marie. Les livres c’est sa vie et elle n’a pas les moyens matériels de déménager son savoir un peu plus loin. Alors elle reste, elle s’accroche, la peur au ventre, comme tant d’autres un peu partout en France, sans que personne n’en entende parler. Les silencieux des cités sont ignorés quand les bruyants sortent les scooteurs, les quads, les BMW ou les armes…

Et dans les beaux quartiers, à l’heure où j’écris ces lignes et où Marie-Neige peine à s’endormir, les juges dorment en paix, Valls et la Taubira aussi. Autant dire que tout va bien dans le meilleur des mondes.

Caroline Alamachère

 

Marie-Neige Sardin : Pourquoi Valls ne se déplacerait-il pas au Bourget, quand il se précipite à Montauban ?

Je viens de terminer la lecture de l’article de Caroline Alamachère dans lequel elle relate la nouvelle agression subie par Marie Neige Sardin.

Et soudainement la colère me submerge. Que cette femme qui a tant subi de violences de la part de ses nombreux agresseurs mais aussi de la part de la justice soit, cette fois, à deux doigts d’y laisser sa vie dans des conditions particulièrement violentes est insupportable.

Mais où est Valls ? Encore en train de tenir des propos insanes sur la sécurité? A moins qu’il ne soit occupé à inaugurer une mosquée.

Pourquoi Valls ne se déplacerait-il pas pour dénoncer cette tentative de meurtre lorsque l’on sait que le moindre tag sur le mur d’une mosquée devient une affaire d’état et fait la une des médias?

Et Taubira se réjouit-elle que l’agresseur ait réussi à s’enfuir, évitant ainsi que les prisons ne se remplissent encore un peu plus, puisque c’est sa principale préoccupation?

Et si l’agresseur est arrêté, que va faire le juge? Après lui avoir fait les gros yeux va-t-il lui proposer un stage de voile pour qu’il se remettre de ses émotions?

Dans son malheur Marie Neige a beaucoup de chance. Imaginons un instant qu’elle ait été armée et qu’elle blesse ou tue son agresseur.
Nous connaissons la suite : c’était direct la case prison. Curieusement dans ce cas de figure le problème de place ne se posait plus.

Comme chacun peut le constater, dans ce pays prévaut l’injustice qui s’institutionnalise. Cette dérive criminelle est le fait d’une volonté politique visant à museler le peuple Français dans le but aujourd’hui affiché de changer de civilisation.

Marie Neige est l’exemple frappant des effets de cette politique débile et inique.

Marie Neige, du fond du coeur, je vous souhaite de surmonter cette terrible épreuve que vous venez de subir.
Je sais le courage admirable dont vous faites preuve.

J’espère que vous pourrez bénéficier de l’aide de votre entourage car vous méritez vraiment d’être soutenue et j’espère aussi, on peut rêver, que le système judiciaire saura pour une fois, exceptionnellement, laisser de côté l’idéologie qui le guide pour rendre la justice.

Courage Marie Neige.

Patrick Brousse

Articles issus de RL

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 07:24
 
Il arrive, elle le voit, elle s'en veut
Et ses yeux font le reste
Elle s'arrange pour retenir l'angoisse montante 
Dans chacun de ses gestes
Après c'est une histoire classique
Quelle que soit sa nausée
Quel que soit sa panique
Elle relève le défi, elle espére s'en sortir
Dans ses yeux de victime
Il s'installe, il regarde partout
Il prépare son piège
Comme elle s'est avancée un peu
D'un coup leurs regards se croisent
Après c'est une histoire normale
Le cutter qui lacère, son sang qu'il étale
En s'accrochant un peu, elle voit les ombres fines
dans ses yeux d'agresseur
Pas la peine que l'on précise
D'où il vient et ce qu'il exige
C'est une histoire de caisse
Une histoire ordinaire
Ou tout simplement, simplement
Un samedi soir sur la terre
Ils se scrutent, ils se jaugent, ils savent bien
Qu' il va falloir qu'ils s'affrontent
Ils sont obligés de se toucher
Tellement la violence est forte
Après, c'est juste une aventure
Qui finit sur le pas d'une porte
Il voit les ombres bleues-noires
Que la peur dessine
Au front de sa proie
Pas le peine que l'on précise
Elle est envahie par les émotions
C'est une histoire de dépassement
Une histoire ordinaire
On est tout simplement, simplement
Un samedi soir sur la terre
Pas la peine d'être plus précis
Cette histoire est déjà finie
c'était la trentième d'un vilain remake
Si c'était à refaire
Elle n'aurait pas ouvert la porte à cet enfer.

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 16:14

Je ne dénie à personne le droit d'avoir peur, ceux qui se targuent de ne pas connaître la peur à la guerre sont des crétins et des menteurs; mais il y a des situations dans la Vie et dans l'Histoire où il n'est pas permis d'avoir peur.


Ceux qui, par faiblesse, par manque de courage ou ayant coutume de ménager la chèvre et le chou, se détournent de la tragédie qui me touche chaque jour un peu plus, ne sont pas seulement lâches, mais aussi idiots et masochistes.  Le harcèlement que je subis depuis huit ans m'a déjà dépassée pour les laminer à leur tour.

Depuis le temps que je préviens tout le monde de cette montée en puissance contre la culture française, qu'avez-vous fait?

Quel sens y a t'il à défendre la culture musulmane ou présumée culture alors qu'ils méprisent la notre?

Je veux défendre cette culture française, mon âme a besoin d'avoir une patrie, une vraie. Un pays à aimer où le drapeau est brandi par le peuple dans son entier.

 

 

 

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Je ne m'adresse pas, bien sûr, aux vautours qui jouissent devant les images des ruines et ricanent devant une vitrine éventrée, en l'occurrence la mienne. Je m'adresse aux personnes qui, n'étant ni stupides ni méchantes, se laissent encore bercer par la prudence et le doute et je leur dis: debout, braves gens, debout! Réveillez-vous! Paralysés comme vous l'êtes par la peur de sembler racistes ou d'aller à contre-courant, vous laissez ces criminels engloutir notre liberté, notre civilisation, notre façon de vivre et de mourir, notre manière de manger et de boire, notre mode, notre façon de nous amuser ou d'étudier, menaçant nos filles et faisant de nos fils des eunuques. N'avons-nous pas à faire à une guerre sainte à l'envers? Elle ne vise peut-être pas, quoique en y regardant de plus près, j'en doute, à la conquête de nos territoires, mais certainement à la conquête de nos âmes.

A peine partie depuis deux jours, loin  de mon échoppe, cette dernière a subi de nouveau une attaque en règle. Une vitrine de plus de huit mètres carrés et de deux centimètres d'épaisseur a volé en éclat à cinq heures trente du matin, en plein carrefour, à l'heure de l'ouverture de la boulangerie et du passage de monde se dirigeant vers la gare.

Qui a donné l'alerte, qui a fait le 17 pour empêcher au moins le vol des armes sises à l'intérieur, personne de chez personne. Simple comme un coup de fil, la preuve que non!

Pourtant cette attaque est loin d'être anodine, car une épée de spartiate a disparu ainsi que des pistolets. Je ne pense pas que ces derniers serviront de décoration au mur d'un salon......


 

2012-07-17 07.07.00

A peine revenue, une horde de curieux en robe longue, bonnet blanc et basket, est venue me poser la question du jour:

"Alors, c'est bon, cette fois vous partez, vous ne rouvrez pas?".

Amusée, par leurs dents en or et leurs sourires stupides, je n'ai pu résister à l'envie de leur faire gober leurs espoirs, utilisant une perversité dont pourtant je ne suis pas friande. Mais à la guerre, comme à la guerre, tous les moyens sont bons pour déstabiliser l'envahisseur.

"Certes, certes, messieurs, j'abandonne la partie, c'est impossible de se relever d'un tel sinistre!"

Le poisson était ferré. Ils échangèrent des regards, se frottèrent les mains, me laissèrent les numéros de portables, eurent des paroles bienveillantes qui n'engagèrent qu'eux. Le manège dura un bon quart d'heure et je poursuivis mon chemin, les laissant à leur joie victorieuse.

La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre en ce premier jour de Ramadan dans notre bonne ville. Des clients commencèrent à paniquer, les langues allaient bon train et il faut bien l'avouer, j'ai pris un plaisir immense à entuber, non pas mes clients, mais ces fils d' Allah, fossoyeurs en puissance des livres, des idées, du savoir et des mots si chers à mon coeur. Ce sont des incompétents, et il y a des jours où cela se voient encore plus que d'autres!

Au regret donc, d'en décevoir plus d'un, ma place n'est pas à prendre, encore moins à vendre. Je reste et demeure sur les remparts de l'échoppe, protégeant par ma simple présence, en ma commune, le dernier bastion de la culture française.

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Mes paroles ne sont pas paroles d'évangile et comme le dit si bien Voltaire dans Le Fanatisme, ou Mahomet le Prophète:

                        "Dieu, qui m'a confié sa parole et sa foudre"

Quand ma voix se porte à travers L'Europe, je me sens heureuse et beaucoup moins seule face à une tragédie faisant chaque jour un peu plus de victimes silencieuses.

http://www.alfredvierling.com/?p=1656

Je remercie vivement tous les sites reprenant mes textes pour que demain soit enfin un jour lumineux et serein.

 




 

 

 


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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 08:03

Marie-Neige Sardin la femme courage, « celle qui dit non » comme Marine

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Marie-Neige Sardin la femme courage, « celle qui dit non » comme Marine

 

Marie-Neige Sardin, auteure de « Celle qui dit non » ( L’OEuvre éditions ), est libraire, l’une des dernières de Seine-Saint-Denis. Cette commerçante de 54 ans a

une seule et belle ambition dans la vie : faire en sorte que les habitants du Bourget, sa ville depuis plus de 30 ans, puissent avoir accès à la culture à moindre prix

 

.

Un but louable qu’elle poursuit coûte que coûte malgré

les multiples agressions dont elle a été victime : 26 au moment où elle achevait l’écriture de son livre, 27 aujourd’hui. Des violences verbales, physiques, des braquages et un viol, atroce, qu’elle raconte sans tabou dans son livre. Malgré les plaintes et l’accumulation de preuves, aucun de ses agresseurs n’a jamais été puni.

 

A l’inverse, pour un propos mal interprété ( » arrêtez de faire la bamboula » ), Marie-Neige Sardin a été arrêtée, placée en garde à vue puis finalement condamnée à payer une amende en première instance.

Une justice à deux vitesses à laquelle la libraire dit non, comme elle dit non à la barbarie, à la violence et à l’état de non-droit dans lequel la ville de son enfance s’est enfoncée.

 

Marie-Neige Sardin a souhaité rencontrer les candidats à la présidence,

au nom de toutes les victimes avec pour seule carte de visite son livre, « celle qui dit non »; après huit années de souffrance accumulées, notre femme courage demandait juste une petite - toute petite - minute d’attention; elle raconte son périple …

» J’ai tenté en premier lieu Hollande présent sur ma commune pour un grand rassemblement; après avoir parcouru la ville, livre en poche, je me suis postée en sortie de meeting, parlementant avec sa garde rapprochée; de longs moments où s’enchainaient mines dubitatives, messes basses et regards gênés … pour être finalement refoulée avec le vif conseil de ne pas insister.



Le suivant fut Mélenchon mais là inutile de s’appesentir, rien que mon nom fait se refermer les portes automatiquement.



Je tentais le Bayrou, la Eva, la Nathalie mais sans succès; quand à Dupont Aignan, lui que je connaissais un peu, il me fit répondre qu’ il n’était pas là pour résoudre les cas personnels …

Enfin j’essayais le Sarko en venue sur la commune voisine; à la vue de la panoplie policière déployée, je renonçais et je rebroussais chemin dépitée.



Tous semblaient se figer dans ce déni total de vérité avec une victime qui n’a pas la gueule de l’emploi;

après tout si elle a subi tout celà ( violences verbales, agressions multiples, braquages à répétition, viol ) c’est bien qu’au final elle le mérite, qu’elle l’a bien cherchée

Il ne m’en restait qu’une, la Marine, mais sans illusions car aucun rassemblement prévu à l’horizon dans le département; une amie me proposa alors de l’accompagner au meeting d’Hénin-Beaumont et deux heures plus tard, 200 km plus loin, j’étais assise au premier rang d’une salle comble; mon livre fut transmis à son directeur de campagne.



A la fin de la réunion je me retrouvis face à Marine, rouge écarlate, les jambes en coton et le coeur battant.

 

Un moment intense, riche en échange, un regard franc, des phrases parlant d’héroïsme là où je ne vois que devoir; puis

elle m’enveloppa dans ses bras immenses, comme elle l’aurait fait pour sa mère, pour me serrer contre elle.

Moi qui ne supporte plus aucun contact, moi

qui ne me considère plus comme appartenant à l’espèce humaine; j’ai retenu mes larmes car elle m’a fait exister dans les yeux des témoins de la scène, révélant ainsi ma fragilité et ma force. «



Une minute, juste UNE PETITE MINUTE, mais une éternité pour Marie-Neige Sardin femme courage. 

                                                                      Gilbert Collard.

Le blog de Marie-Neige Sardin :

http://le-bourget.over-blog.com/

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 19:12


Celle Qui Dit Non@TACTICAL MAGAZINE

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 15:53

 

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A l'ombre des noisetiers, à l'heure où le soleil se cache derrière "les grands baux", nous aimions nous retrouver toi et moi; nous regardions mémé remonter des prés, la fourche sur l'épaule, le chapeau de paille aux larges bords, vissé sur la tête, la sueur envahissant son visage et ses yeux bleus malicieux te remerciant d'avance pour l'eau fraîche que tu venais de tirer du puits, rien que pour elle. 

Pour ce petit bout de femme, toi le militaire au grand coeur, tu faisais tout, afin de l'aider durant tes permissions.

L'oncle Marcel arrivait d'un autre côté avec le troupeau de limousines pour l'heure de la traite, maman sortait de la maison, le tablier autour du cou, elle avait fait bouillir la marmite pour le repas du soir.

C'était le moment de détente de toute la famille, l'instant du rire et du partage. Parfois des voisins nous rejoignaient; on parlait moissons, champignons, vendanges, du grain à donner aux poules et des oeufs à ramasser, des anciens disparus, de la grande guerre et de la seconde, des derniers nés de la commune, des mariages annoncés et des bonnes blagues faites au nouveau curé.

La vie était dure, laborieuse, pour chacun d'entre vous; pourtant la petite fille que j'étais, a, de ces instants, un souvenir lumineux et heureux.

Il y a sous ces noisetiers, vos forces de vie, enracinées au plus profond de mon coeur.

Papa tu es parti les rejoindre il y a dix sept ans, je suis seule désormais avec maman sous leurs branchages.

Nous nous asseyons toujours à la même place, côte à côte; nous sommes souvent silencieuses à l'autel des souvenirs.

J'ai fait une promesse à cet arbre, celui d'y revenir jusqu' à la fin de ma vie. Des écureuils y vivent, signe de quiétude, de tranquillité; les noisettes font leur régal, le notre aussi quand ils daignent nous en laisser.

J'attendais comme un signe de toi, de vous tous là haut, il m'est venu par une lettre m'annonçant une messe, pour moi, mais aussi pour tous les bourgetins vivant des heures tristes de notre histoire.

Jamais, je n'ai osé demander une messe à quiconque, ne me sentant pas assez digne pour ce faire, aussi j'espère que ces prières monteront vers vous. Elles viendront de la communauté Saint Martin.


"Messe à la Communauté Saint Martin
Christa Milléquant
Chère Madame,

J'espère que vous aviez bien reçu mon courrier au sujet de la messe que je souhaitais faire dire pour vous et les habitants du Bourget auprès de la Communauté Saint Martin à Candé sur Beuvron.
Je viens d'avoir un retour de leur part et cette messe sera célébrée le 13 juin prochain, mercredi donc.

Je vous assure à nouveau de mon total soutien et vous souhaite un bon début de semaine.

Bien cordialement "

Je remercie vivement Christa pour cette démarche, espérant la retrouver un jour sous un noisetier ainsi que la communauté .

http://www.communautesaintmartin.org/

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 17:18

Depuis huit ans, je dénonce ce qui se trame dans ma ville et ses quartiers.

A de nombreuses reprises, j'ai alerté les institutions, les élus, les avocats de mes agresseurs sur leurs responsabilités dans cette escalade de la violence mais aussi sur les viols et agressions sexuelles se pratiquant dans les ascenseurs, les couloirs, les caves du Gay Logis, de la Wilson et de l'Egalité.

J'en ai parlé dans la presse, les émissions de radio et les reportages télévisés: les fameuses confidences des jeunes victimes souvent musulmanes, arrivant à moi, parce que justement, qui pouvait les croire, à part une autre victime rejetée par toute une ville.

Pour les agresseurs, issus des bandes locales, parfois rivales, parfois travaillant ensemble, quoi de plus normal que d'éclater "une salope de nana" puisqu'ils agissent en toute impunité depuis huit longues années.

Le mode opératoire se transmettant de frères en frères, d'amis en amis; c'est trop bon, trop fort, nous sommes des "intouchables", des "tout puissant", la mère-Noël est toujours là et le père-Noël aussi.

Le nombre des victimes est sans doute monumental, certaines parleront, mais combien se tairont ou s'enfuieront loin pour oublier, l'inoubliable.

Ce soir j'éprouve une colère froide, je vomis ceux qui savent et qui ne font rien par confort personnel, pour éviter les vagues ou par achat de la paix sociale.

Dans ce blog vous trouverez la lettre écrite à l'avocate de mon violeur principal, elle date; vous l'avez tous lue, qu'avez vous fait ?

Là revoici elle a été écrite le 24 novembre 2005:

"sardin marie-neige <vegaelnath@yahoo.fr> a écrit :

À :
Maître, bonsoir
Un contact qui ne devrait en aucun cas avoir lieu, mais voilà, j'éprouve le besoin d'avoir un dernier mot, et à la vue de ce que je vis et subis depuis le 22 juin 2004, je prends donc la liberté de vous écrire cet émail, pas à l'avocate, vous faîtes votre job au mieux, mais à la femme, à la mère de famille , peut-être, à l'humain;
Ce ne sont que des paroles de victime, mais puissent-elles faire encore une fois briller vos yeux!
Ce que j'ai vécu, grâce à votre client, puis à vous, puis aux deux juges d'instructions, peut s'enorgueuillir d'un "on achève bien la victime", deux heures et demie de cuisinage, de déni de ma parole, les choses les plus évidentes que l'on réfute car trop réelles, mais le détail sur lequel justement ma mémoire est floue, que l'on monte en épingle, pour qu il devienne le "vous voyez bien ce n est pas lui" ressemble fort à la dernière balle que l'on tire afin de s'assurer de la mort certaine de cette dernière.
Madame, je savais que votre client n'irait pas aux assises, car le commanditaire du crime qui m'avait ouvert le crâne et mis dans un bain de sang le 25 janvier 2004 et ami de votre client, s'est vu disculpé, parce qu il dormait à 12h45, par sa mère et sa soeur; depuis quand, les membres de la famille servent de couverture crédible.....et là c' est un frère hésitant qui intervient, pas de témoins du 21 juin et de la fête de la musique; je vous laisse donc comprendre doucement pourquoi, je ne voulais pas croiser de nouveau le regard de votre client, égoistement , juste pour moi, simplement pour m'éviter des souffrances inutiles, pour ne pas lire de nouveau cet instant de l'avant la jouissance où vous songez vos dernières secondes arrivées, et où lui débute son plaisir pervers de soumission et de salissure de ce qui vous sert de corps , en vous disant qu il fera la même chose à celle sur les photos, soit ma fille!
Ne pas revivre cela, une fois de plus, pour rien, juste pour me faire piétiner, et par vous mépriser........Vous avez osé lever la voix, sur moi, comme si vous étiez en plaidoierie, mais Madame, avez-vous un seul instant songé, que vous étiez en train de me culpabiliser, de m enfoncer la tête sous l eau, pour que respire mieux votre client, non je ne pense pas; pour croire en la justice, je vous déconseille vivement d'être victime, mais si j'éprouve ce besoin d'écrire une dernière fois et à vous qui plus est, c'est simplement pour vous mettre en garde, en innocentant ces jeunes des délits qu ils commettent, vous les confortez tous dans leur certitude"je suis un intouchable, tout m'est permis" et leur violence va aller crechendo<<<<<<<<<. Vous jouez un rôle dans cette escalade, celui du "no limite", si demain la bande menée par mes deux agresseurs, dont votre client, me tue, je vous en rends responsable vous et la justice, pour avoir refusé de voir les évidences et c'est à ma fille, qui a le même age qu'eux, que l 'on a oublié de qualifier de victime indirecte que vous présenterez, j'ose l'espérer vos excuses, mais il sera trop tard, Madame!
Rassurez-vous , je vais en avoir fini, de part mon métier et la boutique, des jeunes filles de la cité sont venues parler à deux, de ce qui leur était arrivé, l'une dans un ascenseur, l autre au huitième étage d'une tour , l'une pleure tout le temps, et l'autre est devenue anorexique, mais elles vont" bien", elles essayent d'oublier, et puis parler, elles ont peur, elles sont mineures, il a encore des copains ici, il peut nous retrouver et nous faire du mal , alors on va se taire , mais bon je peux venir te voir de temps en temps, tu sais on dirait pas mais il a une force................................le reste relève de la confidence et ne se trahit pas, juste deux prénoms, Magalie et Kadidja; voilà Madame , je partage désormais ce secret en partie avec vous, mais l'auteur est déjà votre client, donc pensez aux victimes à venir, où à celles qui se terrent, qui n'ont pas 48 ans, mais 16, 18, 20 ans, songez que derrière l'agneau, le charmeur, se cache un loup pervers.
Merci d' avoir lu ces quelques mots, mns"
 

Le destin, les cieux, en ont décidé autrement et je les en remercie de ne pas être sourds à mes prières, eux.

La messe n'est pas encore dite, je veillerai à ce que les auteurs soient ENFIN condamnés avec l'aide de toutes les associations alertées.

Mais j'ai aussi une supplique, vous, les bourgetins qui me lisez, parlez, dites ce que vous savez, ce que vous avez vu, entendu, au nom de toutes nos filles.

La vérité est libératrice, elle est la castration physique et définitive de nos violeurs; elle est votre NON.

  Pour toutes les victimes qui se terrent, mon message du 1er mai:

Le Bourget : Les deux frères terrorisaient les jeunes filles du quartier

Faits divers

 

Deux frères sont soupçonnés d'avoir "terrorisé", des années durant, de nombreuses jeunes femmes. Ils ont été arrêtés après qu'un jeune homme ait tenté de faire justice lui-même.

Les enquêteurs ont identifié une quinzaine de victimes, âgées de 14 à 18 ans
Les enquêteurs ont identifié une quinzaine de victimes, âgées de 14 à 18 ans Google Maps

Tout part d'une voiture brûlée. Celle-ci appartient à deux frères habitant en Seine-Saint-Denis. L'enquête de police mène à l'arrestation d'un suspect de cet incendie criminel. Ce suspect reconnaît les faits, mais va plus loin, et s'explique sur ce geste : Il raconte aux enquêteurs du service de l'accueil et de l'investigation de proximité (SAIP) de La Courneuve avoir agi « par vengeance à l'encontre des deux agresseurs » présumés qui « depuis plusieurs années terrorisaient et s'en prenaient à des jeunes filles d'un même quartier du Bourget », non loin de La Courneuve, dans le même département.

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Le nez cassé à coups de pied

Conséquence : le 17 avril dernier, le SAIP de La Courneuve a interpellé les deux frères de 21 et 24 ans dans la cadre d'une enquête pour « agressions sexuelles, corruption de mineures, menaces et violences volontaires aggravées ». L'un d'entre eux, l'aîné, a été écroué. Les enquêteurs ont identifié une quinzaine de victimes âgées de 14 à 18 ans dont l'une, 16 ans, a été victime des faits « entre août 2011 et mars 2012 ». Le plus jeune des suspects est soupçonné de lui avoir cassé un doigt et le nez « à coups de pied », toujours selon la Préfecture de police de Paris (PP). La mère de l'adolescente a également remis aux enquêteurs une vidéo de l'agression qui avait été diffusée sur Internet.

Faveurs sexuelles

Selon la PP, les suspects agissaient « selon un mode opératoire bien rôdé »: ils se procuraient le numéro de téléphone des jeunes filles, les contactaient via des messages « avenants et menaçants », les entraînaient dans des halls d'immeubles « sollicitant des actes sexuels ». Ils sont aussi soupçonnés d'avoir « confisqué » les téléphones portables de victimes ne les restituant « qu'en échange de faveurs sexuelles ». Les deux jeunes adultes ont « partiellement reconnu les faits ».

http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/la-courneuve-les-deux-freres-terrorisaient-les-jeunes-filles-du-quartier-215913.html

Seine-Saint-Denis : deux frères interpellés après une série d'agressions de mineures

le 25 avril 2012 à 13h05 , mis à jour le 25 avril 2012 à 13h22

Deux hommes de 21 et 24 ans ont été interpellés et l'un écroué, la semaine dernière en Seine-Saint-Denis, pour une série d'agressions sur de jeunes mineures, a annoncé mercredi la préfecture de police de Paris (PP). Les enquêteurs ont identifié près d'une quinzaine de victimes âgées de 14 à 18 ans.

police policiers faits divers accident meurtre violences © LCI

Deux frères, âgés respectivement de 21 et de 24 ans, ont été interpellés la semaine dernière en Seine-Saint-Denis, pour une série d'agressions de jeunes mineures qu'ils sont présumés avoir "terrorisées", a annoncé mercredi la préfecture de police de Paris (PP). L'un des deux hommes a été écroué.

Le 17 avril dernier, le service de l'accueil et de l'investigation de proximité (SAIP) de La Courneuve, dans ce département, a interpellé les deux suspects, dans la cadre d'une enquête, a dit la source, pour "agressions sexuelles, corruption de mineures, menaces et violences volontaires aggravées". Ces faits avaient été révélés aux enquêteurs à la suite de l'interpellation d'un suspect consécutive à l'incendie criminel d'un véhicule, celui des deux frères.

Il avait expliqué avoir agi "par vengeance à l'encontre des deux agresseurs" présumés qui "depuis plusieurs années terrorisaient et s'en prenaient à des jeunes filles d'un même quartier du Bourget", non loin de La Courneuve, dans le même département. Les enquêteurs ont identifié une quinzaine de victimes âgées de 14 à 18 ans. L'une d'elle, âgée de 16 ans, avaient subi leurs assauts entre août 2011 et mars 2012. Le plus jeune lui a cassé un doigt et le nez à coups de pied. La mère de l'adolescente a même remis aux enquêteurs une vidéo de l'agression diffusée sur internet.

Selon la Préfecture de Police, les suspects agissaient "selon un mode opératoire bien rôdé" : ils se procuraient le numéro de téléphone des jeunes filles, les contactaient via des messages "avenants et menaçants", les entraînaient dans des halls d'immeubles "sollicitant des actes sexuels". Ils sont aussi présumés avoir "confisqué" les téléphones portables de victimes ne les restituant "qu'en échange de faveurs sexuelles", selon la source. Après avoir "partiellement reconnu les faits", les deux frères ont été déférés devant la justice en fin de semaine dernière. L'aîné a été placé en détention provisoire et son frère sous contrôle judiciaire, selon la source.

le 25 avril 2012 à 13:05

http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/seine-saint-denis-deux-freres-interpelles-apres-une-serie-d-agressions-7192254.html

 

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 14:34

 Il y a quelques mois, débutait une campagne, celle des élections présidentielles.

Sans doute parce que ma nature aime relever les défis, je me suis mise en tête de rencontrer un maximum de candidats sur les dix présents, au nom de toutes les victimes, avec pour seule carte de visite, mon livre: "celle qui dit non".

Il s'est écoulé huit longues années depuis le premier braquage à mains armées et le viol, des mois, des jours de souffrances accumulés, mis bout à bout, méritant bien une minute d'attention.

J'ai  tenté en premier lieu "Le Hollande", présent sur ma commune avec son grand rassemblement, jugé par les médias comme une réussite et par les citoyens présents comme une victoire.

J'avais pris mon chemin, mon livre en poche; j'avais traversé ma ville à pied, le nez au vent, confiante de rien mais espérante de tout.

Je me suis postée à la sortie, j'ai parlementé avec la garde rapprochée, j'ai vu les mines dubitatives, les regards en dessous, entendu les messes basses; résultat des courses, deux heures plus tard, refoulée avec le vif conseil de ne pas insister sous peine de......

Le suivant fut "Le Mélenchon", réunion à Le Blanc- Mesnil, salle comble; logique, puisque commune communiste et alors là, inutile d'insister, rien que mon nom faisait se refermer les portes de façon automatique.

Retour à pied, mon livre toujours en poche, cherchant des arguments pour me motiver à poursuivre.

Je tentais " Le Bayrou", "La Eva", "La Nathalie" mais là aussi, impossible d'atteindre les stars, ne fussent qu'une minute, ma face étant sans doute trop blanche pour ce faire.

Puis vint "Le Dupont-Aignant", que je connaissais un peu plus, pour l'avoir rencontré lorsqu'il lançait son parti. Il me fit répondre qu'il n'était pas là pour résoudre les cas personnels ..... J'en fus surprise sur la forme mais point étonnée sur le fond.

Enfin, "Le Sarko" se décida pour une venue sur la commune voisine, Drancy; un rendez-vous avec les religieux, sauf les catholiques et les associations. Je savais où se déroulait le repas, mais à la vue de la panoplie policière déployée, la Marie-Neige fit demi-tour, sentant que l'évocation de son nom et une insistance pour remettre un livre fusse t'il dédicacé, serait considéré comme un attentat contre le chef de l'état. La liberté a un prix, celui du silence, encore une fois.

Il ne m'en restait plus qu'une "La Marine"; localement impossible là encore d'obtenir une ouverture quelconque, tant ma cause n'est autre que celle d'une pauvre folle, mytho, facho, affabulatrice; au choix, rayez la mention inutile à vos yeux ou gardez tout, voire rajoutez en, pour le cas où il y aurait des manquants.

A neuf jours du premier tour, mon pari, fait grise mine et moi avec.

Unanimement la classe politique se braque, se dresse contre moi.  Elle fait barrage à quoi: à la vérité, à la victime, à la citoyenne, à la femme, à la mère, à la commerçante?  

Malgrè les interviews, les articles de presse, les reportages, le livre, qu'ils ont tous dévoré, pensant pouvoir l'attaquer, rien ne bouge.

Tous semblent figés dans ce déni total de la vérité. Une victime qui n'a pas la gueule de l'emploi, cela se fusille.. Si elle a subi tout cela, c'est bien qu'au final elle le mérite; elle l'a bien cherché....

Ces propos échangés au grès de leurs rencontres ou de leurs échanges, les rassurent, les confortent; ils sont comme mes agresseurs dans la toute puissance, le pouvoir, la domination, le coup de grâce.

Sauf que votre servitrice, elle n'en a que faire, en huit ans, elle a appris qu'il lui suffit juste de patienter, de trouver le maillon manquant afin de  poursuivre la chaîne de la vie et son combat contre le mur du silence.

Parce qu'il en va ainsi de la vie, ce maillon se présenta sous le plus beau des sourires, celui de Marie-Jo, coiffeuse de son état, passionnée d'orchidée à ses heures et proche de certains responsables du Front-National dans le Pas-De-Calais.

Je lui fis part de mon échec pour passer mon livre aux dix élus et aussitôt elle m'informa d'un rassemblement avec Marine à Hénin-Beaumont.

Deux heures plus tard, deux cent cinquante kilomètres plus loin, j'étais assise au premier rang d'une salle comble, scandant le prénom de son leader avec une ferveur à en faire pâlir plus d'un.

Mon livre fut remis au directeur de campagne, je sentis monter en moi des émotions et c'est les jambes en coton, le coeur battant, rouge écarlate que je me retrouvis face à Marine.

 

 

Un moment intense, riche en échange, un regard franc, des phrases parlant d'héroïsme là où je ne vois que devoir. Elle m'enveloppa de ses bras immenses, comme elle l'aurait fait pour sa mère, pour me serrer contre elle. Moi qui ne supporte plus aucun contact, moi qui ne me considère plus comme appartenant à l'espèce humaine, j' ai retenu mes larmes, car elle m'a fait exister dans les yeux des témoins de la scène, révélant ainsi ma fragilité et non ma force.  

photo (4)
 
photo (5)

 

 

Un moment fort dans ma vie de citoyenne, mais aussi la preuve vivante qu'il suffit d'une amie sincère, vraie, croyant en vous, pour vous tendre la main et rétablir une chaîne de l'espoir que vous pensiez brisée.                                      Merci Marie-Jo! 

Mercredi 18 avril 2012: 

Je tiens à remercier Maître Gilbert Collard qui a su avec beaucoup de délicatesse et d'attention, retranscrire tout le sens donné à cette minute accordée par Marine en mon coeur certes, mais aussi dans le coeur de toutes les victimes.

http://www.collard-legislatives2012.fr/presidentielles/marie-neige-sardin-la-femme-courage-celle-qui-dit-non-comme-marine/

Cette minute et cet article sont simplement La RECONNAISSANCE que nous n'attendions plus. Cette dernière nous donnant une place au milieu de vous tous. Beaucoup, beaucoup d'émotions en partage donc.

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 09:24
Comment se reconstruire après une agression ?
Un parcours long et complexe pour les femmes et les hommes victimes de harcèlement, d'agression morale ou physique.
Certains attendent encore des années après les faits que la justice reconnaisse enfin qu'ils ont été victimes. Un premier pas pour retrouver une existence sereine et reprendre goût à la vie. - 

" Depuis bientôt 34ans, Marie-Neige tient une librairie dans la commune du Bourget où elle s'est fait agresser 26 fois. Ces agresseurs n'ont jamais été condamnés. Elle croise même certains d'entre eux régulièrement en ville. Marie-Neige est à bout. Elle a écrit un livre pour témoigner. Un véritable appel au secours. Elle ne veut pas quitter cette librairie qu'elle a créée avec son père aujourd'hui décédé. Soutenue par sa fille et quelques proches, Marie-Neige fait tout pour exorciser son calvaire."

 

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 23:00

34 Ans au service des bourgetins, sept jours sur sept, plus de dix heures par jour à véhiculer l'info, la connaissance, l'amour des mots, des livres, des civilisations, de l'art, de la vraie vie et du fantastique....ce n'est pas rien; ce sont tant et tant de sentiments, d'émotions  en partage.

Mes chers clients:

-Pour m'avoir fait confiance au fil des ans, envers et contre tout, Merci.

-Pour m'avoir redonné le sourire quand des tornades de haine s'abattaient sur moi, Merci.

-Pour m'avoir fait mes courses afin de m' éviter des souffrances physiques, Merci.

-Pour m'avoir protégée au risque de vos vies, Merci.

-Pour m'avoir fait exister dans vos yeux et dans vos coeurs, Merci.

- Pour m'avoir confié vos enfants, vos joies et vos peines, Merci.

Et enfin, un grand merci à tous mes détracteurs, à tous ceux qui m'ont abandonnée sur le bord de la route, à tous ceux qui me haïssent depuis la nuit des temps pour ce que je suis, pour ce que je représente, pour ce que je véhicule.

Cette expérience difficile, loin d'être terminée, a renforcé chaque jour un peu plus, ma conviction de tenir, de lutter, afin de faire raisonner les voix de toutes les victimes au travers de la mienne.

Elle a également révélé en mon coeur, la puissance de mon appartenance à une nation, La France et à une famille, Le Peuple.

Je suis loin de mériter tant de haine; mais suis-je en droit de recevoir autant d'amour?

Pour fêter cet anniversaire, deux évènements cette semaine:

_ le lundi 2 Avril ma présence sur Radio Notre-Dame à 8h et 17h05

http://radionotredame.net/emission/le-grand-temoin/02-04-2012/

_ le jeudi 5 Avril émission "A chacun son histoire" sur Direct 8 à 22h30

http://www.direct8.fr/program/a-chacun-son-histoire/episodes/leur-destin-a-bascule-leur-combat-pour-le-bonheur/

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Présentation

  • : Le blog de Marie Neige,les 36 ans d'une libraire au coeur du 93. 36ans sur Le Bourget puis 4 ans de Neuilly-Plaisance.
  • : libraire sur la commune de le bourget depuis 36 ans, mon carnet de route au coeur d'un département en pleine mutation; mon vécu de victime et mes 34 agressions en 10 ans; mes humeurs, mes pourquoi, vos comment, mes pleurs,vos rires, la vie en somme . AVERTISSEMENT: Seuls les textes publiés sur ce blog sont écrits par moi-même.Il circule sur la toile des écrits signés de mon nom qui ne m'appartiennent pas.
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