25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 15:35

Le talent d'une comédienne au service d'une victime, une radio donnant une autre dimension à un texte et enfin des émotions sur mes maux.

http://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=4564723

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Tout simplement merci 

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 18:40

Tout au long du procès de "mon égorgeur", j' ai songé à Mohamed, mon confrère de Marseille assassiné derrière son comptoir pour quelques jeux et quelques euros.

Nous avions un point commun celui d'aimer les belles lettres, les mots et les livres. Ancien prof de philo, il avait éprouvé le besoin d'un virage à cent-quatre-vingt degrés pour diffuser la culture d'une autre manière. C'était un érudit délicat, passionné d'actualités, curieux de connaissances mais ne connaissant pas les risques du métier. Il partageait avec ses clients, son amour des livres et de la littérature; il jouait pleinement son rôle de commerçant de proximité.

Il a suffi d'un individu plus armé, plus déterminé que les autres pour qu'il perde la vie, lui qui ne demandait qu'à exercer son nouveau métier, sans jamais imaginer le pire. 

Ce soir, ma souffrance est immense et toutes mes blessures se sont réouvertes; le procès de mon agresseur m'a fait revivre seconde après seconde ces six longues minutes de lutte sans merci pour ne pas me faire trancher la gorge, pour ne pas prendre un coup de couteau dans le dos ou dans le ventre. J'ai songé à toi Mohamed, comme ton agonie a dû être terrible toi qui n'aurait jamais cru celle-ci  possible en ton magasin.

Des diffuseurs m'écrivent pour partager leurs situations :

"Diffuseur de presse devient un métier très dangereux, surtout dans certains quartiers. Les commerçants les plus victimes de la délinquance sont les tabacs presse FDJ, et les pharmacies. Pour l'anecdote, un jour, l'employé de la fdj qui me livre les paquets de loterie, arrive à 9h00 dans ma boutique . Il me raconte que lors de sa tournée ce jour là, parmi ses clients, il y' a eu 4 braquages à main armées. Toutes les victimes vendaient du tabac. Un autre jour, j'ai mon livreur de presse qui arrive avec 2 heures de retard pour me livrer. Ce dernier m'explique qu'il a été pris en otage, avec couteau sous la gorge, et pistolet sur la tempe. Il avait eu la malchance incroyable de tomber sur un braquage à main armée au moment même où il livrait le commerce tabac presse Fdj avec des cartons de quotidiens et de publications. Il avait été donc pris en otage par les voyous à ce moment là. Autant dire que lorsque le livreur est venu chez moi, il tremblait comme une feuille. En tout cas, les braquages à mains armées, les cambriolages de bureaux de tabacs, les agressions physiques contre les personnes âgées et les commerçants, ce n'est pas ça ce qui manque dans mon secteur"

"C'est le lot de beaucoup de commerçants d'être victimes d'agressions physique de nos jours. Hélas, parfois, cela se termine en drame. Comme exemple dans mon secteur, il y' a quelques années , un diffuseur de presse de mon dépôt avait reçu 2 balles dans le corps de la part d'un adolescent de 15 ans. Le diffuseur avait survécu à ses blessures, mais, très fortement traumatisé, il avait renoncé à continuer son activité de commerçant. Je me rappelle qu'à l'époque , une collecte en faveur du collègue blessé avait été organisé par mon dépositaire. Solidaire de cette action, j'avais donné de l'argent, comme la grande majorité des diffuseurs de presse de mon dépôt d'ailleurs. Dans mon secteur, il y' a énormément d'agressions physiques contre des commerçants : je connais personnellement le cas de plusieurs commerçants qui ont été tabassés par des individus appartenant à des bandes. De toute façon, en France, il y' a de plus en plus de zones de non droit, où les bandes font la loi, et où la police n'intervient presque jamais pour protéger les commerçants. On se sent complètement abandonné par les pouvoirs publics. C'est la France d'aujourd'hui."

Que faire pour nous protéger, que faire pour survivre encore malgrè TOUT?

Mon agresseur a été condamné à six mois de prison alors que la peine plancher est de trois ans;  il a été jugé comme un individu extrêmement dangereux et pourtant je sais qu'un jour prochain, je vais le retrouver sur ma route parce que c'est un prédateur confirmé et qu'il n'y a AUCUNE réponse pénale me permettant de vivre et d'exercer mon métier en toute sérénité.

 

 

 

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Comme Mohamed et tous mes confrères, j'ai un rêve, voire une envie démesurée de partager juste des mots et des idées, sans haine et sans violence comme un bonheur simple,  une vie normale en somme.

 

 

 

 

 

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 12:58

Nous avons rencontré le sénateur maire du Bourget le lundi 12 à 11h. Le but de cette rencontre était de faire le point sur les actions de la mairie pour soutenir ou protéger Marie Neige afin qu'elle puisse exercer son métier en paix et qu'elle soit reconnue en tant que femme victime de violences.

 

 

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La rencontre a duré une heure et nous avons abordé de nombreux sujets dont un certain nombre sensibles.
Dans un soucis d'apaisement et de travail commun pour Marie Neige, nous ne relaterons pas l'ensemble des échanges mais voici les trois éléments clefs à retenir :


-La mairie et l'association vont demander à rencontrer le préfet Lambert pour échanger et faire remonter l'expérience de Marie-Neige autour de ses agressions, le harcèlement qu'elle subit au quotidien, le traitement par la police (en positif ou négatif) et de voir comment la protéger au mieux.


-Une rencontre va être organisée avec la police municipale afin de travailler sur le harcèlement qu'elle subit et comment créer un lien de proximité.


-La mairie va voir comment aider Marie-Neige pour réassurer son magasin et faire en sorte qu'elle ne soit pas obligée de fermer boutique en cas de nouveaux sabotages.


De grandes avancées donc mais à voir si les promesses tenues et le contact créé seront respectés.

 

 

 

 

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Nous vous tiendrons au courant des futures rencontres.

Merci à toutes et tous pour votre soutien, c'est ensemble que nous pourrons soutenir Marie-Neige et lui permettre de capitaliser son combat pour préserver des valeurs empruntes de courage.
                                                 

                                                             Stéphane Bornat.

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    13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 18:11

    La correctionnalisation est le fait de faire juger un crime, qui relève normalement de la Cour d’assises, par un Tribunal correctionnel.

    L'acteur principal de la correctionnalisation est le procureur de la République. En effet, en sa qualité d’unique détenteur de l'opportunité des poursuites, c'est à lui que revient l'initiative de prendre cette décision.

    Le magistrat saisi de l' affaire déforme volontairement la réalité des faits, en les minimisant. Cela consiste à oublier une circonstance aggravante, ou un élément constitutif du crime, ou encore à méconnaître les principes de cumul d’infractions. Elle permet de ne pas encombrer les Cours d'assises. Face au nombre élevé de crimes, il serait en effet difficile de tous les juger devant une Cour d'assises. Il n’est qu’à voir la situation aujourd’hui à Bobigny pour comprendre l’intérêt du mécanisme.

    La requalification, c'est une sorte de fiction juridique : les juges décident de ne pas appliquer le texte, pour des raisons plus ou moins moins valables.

    Une fiction juridique, voilà qui tombe à pic...

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     J'avoue ne pas saisir quelle est la logique de justice, je n'y vois que de la logique financière (éviter une procédure longue et du coup plus coûteuse pour l'état qu'est un procès aux assises) et qui banalise le crime. Avant même que le procès ait eu lieu, il est incroyable, quand on est victime de constater à quel point tout semble fait pour surtout veiller à ce que le coupable n'ait pas une petite chance de s'en tirer: accès au dossier aléatoire pour les victimes qui ne sont pas forcément représentées (contrairement au mis en cause), mis en cause davantage tenu au courant des avancées de la procédure que la victime , victime pas forcément consultée lorsque un délit donne lieu à une mesure alternative à la loi, nécessité pour la victime de tout étayer quand le coupable lui dans sa défense peut quasiment tout se permettre, et notamment sur des allégations délirantes, se permettre de décrédibiliser sa victime, expertises psyhciatriques qui visent surtout à déresponsabiliser le coupable (on vérifie qu'il n'a pas eu "une bonne raison" de commettre ce qu'il a commis, on évalue son altération partielle ou totale du jugement au moment des faits mais en se basant sur un seul récit rétrospectif du coupable lui-même et en y accordant un plein crédit!) (expertise psy aléatoire et fragile mais qui acquiert un statut quasiment de preuve lors du procès). Deux conclusions donc; non, les seuls "faits" ne comptent hélas pas (premier mensonge), et non, la justice n'est pas faite pour les victimes (qui ne fascinent pas, et à qui on demande juste d'aller mieux sans trop venir alourdir nos dossiers) (l'idéal étant on le sent bien que les torts aient été partagés, ce qui permet de classer le dossier à coup sûr et de préserver... un certain idéal? Une tranquillité collective?), et enfin, on "correctionnalise", même si les faits ont bien été commis et qu'ils sont bien sous le coup d'un texte de loi précis? Le principe selon lequel "le doute bénéficie à l'accusé" mais aussi l'assistance d'emblée d'un avocat , et aussi le soin que les instances psy prennent à assister le mis en cause,puis l'individidualisation de la peine , puis le principe de correctionnalisation, et enfin le temps très long d'une procédure (autant de temps pour le coupable de cimenter ses mensonges et de manipuler son entourage, pendant que la victime se désagrège chaque jour davantage...) , tout cela est consternant de déséquilibre, et les avocats si prompts à défendre le droit des coupables, ne mettent pas suffisamment en lumière, à mon sens, tout le tort qui est fait aux victimes. Porter plainte et aller au procès, et espérer une peine conforme à la loi? - un saut d'obstacles usant et indécent.

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    Je refuse donc totalement que soit jugé un délit que je n'aie point vécu mais relaté par Monsieur Le Procureur.

    Je veux que mon égorgeur soit jugé pour ce qu'il m'a fait vivre durant six minutes à moi et à ma mère de quatre vingt six ans avec laquelle j'étais en relation téléphonique au moment du dit crime.

    Requalifier un vol à mains armées en agression, cela démontre à quel point la société, le législateur portent de la considération aux victimes de crimes horribles.

    C'est pour moi, un acte, ou la "justice" se fait complice de mon assassin!

    Désengorger les tribunaux sur le dos des victimes des crimes, c'est une horreur. 

    Cette tentative d'assassinat est un meurtre; la négation de ce dernier devient une mort à petit feu sur des années et des années grâce à lui, le procureur normal du Tribunal de Grande Instance tout aussi normal...

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    6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 15:42

     

     

     

     

     

       

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                                                                                                           Liberté Égalité    Fraternité RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    PREFECTURE DE LA SEINE-SAINT-DENIS

    DIRECTION DE LA REGLEMENTATION

    Bureau des Associations et des Élections

    1, esplanade Jean Moulin

    93007 Bobigny cedex

    Tel: 0141605572

    E-mail : pref-associations@seine-saint-denis.gouv.fr

    Le numéro W931010737

    est à rappeler dans toute i

    'correspondance

                                                      Récépissé de Déclaration de CREATION

                                                      de l'association n° W931010737

    Vu la loi du 1er Juillet 1901 relative au contrat d' association ;

    Vu le décret du 16 Août 1901 portant règlement d'administration publique pour l'exécution de la loi précitée ;

    Le préfet de la Seine-Saint-Denis

    donne récépissé à

     

       

     

     

     

     

     

     

    Madame la Secrétaire

     

    d'une déclaration en date du :

     

    24 septembre 2012

     

    faisant connaître la constitution d'une association ayant pour titre :

                                               

                                                       VIVRE ET TRAVAILLER EN PAIX AU BOURGET

     

    dont le siège social est situé : 31 avenue Jean Jaurès 93350 Le Bourget

    Décision prise le : Pièces fournies :

     

     

    19 septembre 2012

    liste des dirigeants

    Procès-verbal

    Statuts

                                                                                                                                              Bobigny, le 26 septembre 2012 Le préfet,

                                                                                                            Pour te Préfet * par délégation,

                                                   L adjoint au

     

    chef du bureau des associations et des

     

    élections

                                                                                Chef de la section élections

                                                                   vierRAÏMBAUD

     

     

     

     

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    Première Action:

     

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    15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 07:35
    Découvrir un tel texte au petit matin avant l'ouverture de l'échoppe m'a touchée en plein coeur et j'en remercie vivement l'auteur:

     

    "Madame,
    Cela fait plus d’une année maintenant que j’ai découvert votre lutte et lu votre livre et votre blog.
    Cela fait autant de mois que je voulais vous écrire, mais, comme trop souvent, le fil tendu du
    quotidien ne s’est pas assez rompu pour laisser place à cet élan, et la cause que je voulais servir avec ces mots était trop précieuse pour être galvaudée et bâclée entre deux portes.
    C’est seulement maintenant, alors que je découvre, atterrée, effondrée, que vous avez encore subi, pour la 31ème fois (!!!) une agression barbare, dans l'indifférence délirante des élus, que je me décide, enfin, à vous faire part de mon admiration totale et sans réserve pour votre courage et votre héroïsme qui n’a rien, mais rien à envier à celui des Résistants : vous êtes une Résistante, dans tous les sens du terme. Même si vos bourreaux ne sont pas de la Gestapo, ils ont très exactement la même volonté d’humilier, de détruire une identité, de conquérir et de soumettre par la terreur. Ce sont des barbares protégés par la complicité de collabos.
    A cette admiration se mêle donc l’effroi, l’indignation, la colère devant l’inqualifiable lâcheté des politiques, des magistrats, policiers même, des « gens de justice » qui ont vendu leur âme et leur pays aux plus violents. Qui tremblent devant les tyrans en uniforme molletonné comme les démocraties molles face à Hitler à Munich en 1938. Comme eux, comme ceux de Vichy et de la milice, ils sont coupables, sans hyperbole, de crime de haute trahison envers leurs citoyens qu’ils abandonnent.
    Puissent-ils un jour devoir rendre compte de leurs crimes et de tous ceux qui sont commis par les mains qu’ils soutiennent en ne les menottant pas. Qu’ils affrontent alors, le visage découvert, au vu et au su de tous, non pas la vengeance hurlante, mais le mépris silencieux, glacial et cinglant des gens dignes aux yeux ouverts. Et que la honte les ronge, s’ils ont encore assez d’âme pour en être capables.
    Le récit que vous faites des procès et des gardes à vue que vous avez subis est en bien trop de points semblable à ceux des procès staliniens qui déforment langage et réalité pour étouffer les prisonniers politiques dans une glu idéologique et totalitaire dont ils ne peuvent pas se délivrer, puisqu’on viole jusqu’aux mots de la langue française pour les distordre, eux aussi, et leur ôter tout leur pouvoir de clarté libératrice.
    Après l’enfer des régimes totalitaires communistes et celui du nazisme, nous sommes de nouveau, plus que jamais, dans le 1984 de George Orwell. Tous ceux qui ont le malheur de parler, de bouger rencontrent très vite les mailles de cet immense filet : la dictature n’est plus molle. Elle est là, étouffant, écrasant, piétinant tout soubresaut de liberté.
    Au cas où l’on voudrait encore croire et espérer, on finit de comprendre, en lisant le récit de votre calvaire, à quel point les institutions déliquescentes de notre pays réussissent le tour de force d’allier le chaos des zones de non droit à la terreur d’un état policier qui menace celui qui ne pense pas dans la droite ligne du Parti dominant.
    L’histoire de ce pays est certes prodigue en heures de délire sanglant, du massacre de la Saint Barthélémy au génocide vendéen : il est la matrice originelle du totalitarisme politique, et c’est aujourd’hui vers lui que nous glissons chaque jour un peu plus.
    Tout comme les meurtres de l’ambassadeur et des diplomates américains en Lybie, tout comme chaque violence, chaque dégradation, chaque insulte, vos 31 agressions sont autant de déclarations de guerre à la France et à l’Occident. Et notre civilisation n’est plus que l’ombre d’elle-même pour faire ainsi la sourde oreille. Tout comme en 1938, Churchill pourrait dire aujourd’hui : « Vous avez préféré le déshonneur à la guerre : vous avez le déshonneur, et vous aurez la guerre. »
    Madame, vous êtes en première ligne dans les rangs encore bien trop timides de la Résistance.
    Je vous admire et vous comprends, dans votre obstination à ne pas abandonner, fût-ce au péril de votre vie. Partir, pour vous, serait une trahison, une désertion.
    Mais De Gaulle n’a-t-il pas fui la France pour lancer son appel ? Ne pourriez-vous pas mieux
    résister en vous sauvant, en sauvant votre vie, et abandonner le Bourget pour mieux servir la France ? Un soldat vivant est plus utile qu’un soldat tombé.
    J’ai peur pour vous, bien autant que pour mon pays. Et je ne veux pas qu’une 32 ou 33ème agression (l’âge du Christ) alourdisse encore votre chemin de croix. Vous êtes déjà, par
     l'imperturbable voix posée de votre témoignage et de votre ténacité, sur la même marche que Jean Moulin dans l'échelle de l'héroïsme sans avoir besoin de connaître la même fin que lui.
    (Est-il besoin de rappeler que "martyr" veut dire "témoin" ?)
    Cherchez la liberté où elle se trouve encore. Fuyez le piège pour mieux combattre.
    Tout comme dans les réseaux de résistance, il n’est pas déshonorant d’entrer dans la clandestinité et de chercher à s'échapper de la ville assiégée ou du goulag.
    Nombreux sont ceux qui vous offriraient refuge.
    Madame, votre voix n'est pas vaine, et votre calme fierté, votre lumineuse dignité sont magnifiques.
    Quel contraste avec la fureur éructante de vos ennemis!
    De là, sans doute, vient que tant de gens, sur place, ne vous croient pas: on ne sait plus qu'il est possible d'exprimer sa douleur en toute dignité, sans hurler, sans frapper, sans se rouler par terre, sans se tirer les cheveux ou se griffer le visage
    Ne vous sacrifiez pas plus. Restez parmi nous !
    Je vous envoie la plus vibrante affection que vous puissiez recevoir en toute quiétude.

    J’aurais voulu vous l’exprimer directement, dans votre boutique, mais la distance rend la visite difficile, et je préfère ne plus attendre.

                                                                                                              L. C.
    PS1 : En attendant, je re-commande (en librairie) et recommande (à mes amis) plusieurs exemplaires de votre livre que les professeurs feraient mieux de donner à lire à leurs élèves plutôt que des textes de rappeurs ultraviolents.
    Si justice est faite, un collège ou une école devrait porter un jour votre nom, comme on a donné le leur à ceux qui ont subi les violences des années 1940, même s'ils en sont revenus !
    PS2 : Vous connaissez peut-être ce chant hélas tellement juste, grave broderie sur le thème du chant des partisans.
    Je vous indique tout de même le lien avec les paroles retranscrites en plus. Puissent-elles assoupir un peu votre douleur : l'amertume est plus douce en musique et en mots.

    Le Chant des résistants

    nouvelle version par Jean-Paul Orcel, d’après Joseph Kessel et Maurice Druon"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 11:37

    Il est des jours où je prends la mesure totale et entière des valeurs animant certains élus, mais également certains candidats, au même poste pour 2014.

    Suite à ma trente et unième agression, une demande toute particulière a été faite à monsieur le maire et à la mairie, par un groupe de personnes venant de tous les horizons. J'avais également demandé aux autres commerçants ayant également subi des violences ces derniers mois, de se joindre à eux, ainsi qu'à une association ayant pour but de défendre les bourgetins suivant ses dires.

    J'eus l'agréable surprise d'entendre que:

    - pour les uns, leur présence n'était point nécessaire puisque, pour eux, leurs agresseurs étaient identifiés, la police territoriale étant sur le coup et le jeu des caméras ayant parfaitement fonctionné.

    -pour l'autre, les congés, l'absence de motivation ne permettait qu'une présence officieuse, de loin, afin de compter le nombre de participants à la dite action.

    Quinze jours s'écoulèrent donc dans la plus parfaite indifférence, nul ne s'inquiétant de mon état. Il est vrai qu'aux yeux de nombreux locaux, tout ceci, je l'ai bien cherché, voire mérité, voire pire encore; pour assassiner la bête immonde, osant résister, s'opposer et demander du respect, il y a du monde, croyez moi. D'ailleurs sur la ville, tout à chacun vous le dira, surtout les élus, les institutions, j'ai vraiment "un mauvais caractère"; le plus troublant, même ceux qui n'ont jamais échangé avec moi, un seul regard, un seul mot, vous en convaincront.

    Heureusement, j'ai mes clients, adorables, tendres, réconfortants.

    Révolté par ce silence pesant, un parti décida d'agir en distribuant un tract afin que ma sécurité soit assurée, sur le marché puis à travers la ville.

    La population en fut enchantée; toutefois les langues allèrent bon train, en mairie comme au sein de la dite association. Je reçus d'ailleurs des messages surprenant de la part de son responsable sous la forme de texto:

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    Je l'invitais donc à s'occuper de ses affaires puisqu'il n'avait pas jugé opportun de se positionner à nos côtés pour la sécurité de chacun et la mienne en particulier.

    Les hostilités ne s'arrêtèrent pas là, apostrophant sur le net, le représentant départementale du dit parti en ces termes:

    "Je suis favorable au dialogue interculturel, à la rénovation et à la reconstruction du BOURGET par les idées, non par la force.
    Je ne suis pas favorable à la radicalisation et à la stigmatisation systématique de certaines populations.
    C'est de cette manière que nous changerons LE BOURGET durablement. Demandez à vos militants d'en faire autant et de calmer leurs ardeurs sur LE BOURGET. Le climat est suffisamment lourd pour en rajouter encore. Encore une fois, nous ne trouverons pas une solution par la stigmatisation et la provocation mais le dialogue. Cordialement."

    Avouez que tout ceci est riche d'enseignement tout en étant affligeant pour les victimes.

    La défense de ces dernières n'a lieu que si leur cause flatte l'aura et les intérêts propres des élus bourgetins ou futurs élus bourgetins.

    Tout les oppose, ils seront en procès les uns contre les autres au mois de janvier 2013; pourtant, comme ils se ressemblent dans leur déni des réalités autant qu' un borgne et un manchot.

    Je n'en veux pour preuve que cette attitude commune, face aux intoxications subies par tout un quartier de la ville dont je vous ai longuement parlé dans les articles antérieurs. L'un a attendu cinq longs mois pour daigner être à l'écoute, quant-à l'autre mis en contact par mes soins avec certaines victimes, au mois de juin, il ne s'indigna qu'au mois de septembre, à grand coup d' article, de contact avec les journalistes du parisien, donnant lieu à une médiatisation dans le dit journal dans quelques jours.

    Je remercie donc vivement le seul parti s'étant à ce jour positionné ouvertement aux cotés du peuple en considérant les souffrances des victimes et leurs droits avant toute chose. C'est seulement ainsi que pour lui, pour moi, demain sera un jour heureux et lumineux.

    Quant-à mon borgne et à mon manchot sans doute ont-ils oublié leur cheval blanc au parking pour devenir les héros légendaires des temps futurs.

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    8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 12:29

    Si mes propos vous choquent

    Si mes paroles vous blessent

    Si ma vérité vous interpelle

    Si mon patriotisme vous dérange

    Si mes blessures les moins graves vous effraient

     

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     Voir la vidéo de la conférence:

     http://rutube.ru/video/3daea62f59e7288bdf87d1656aedf56e/#

      L' arme utilisée,un couteau de chasse

    Veuillez ne pas m'en excuser, mon but est atteint:

    ma voix, en parvenant jusqu'à vous, a bercé votre

    coeur, puissiez-vous l'emporter plus loin, plus haut,

    plus fort au nom de tous les nôtres.

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    3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 15:49

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    29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 21:25
    Soutien à Marie-Neige Sardin, devant la mairie du Bourget : une solidarité patriotique

    Dans un texte publié ce mardi dans Riposte Laïque, j’annonçais ma volonté de soutenir Marie-Neige Sardin, après la 31e agression, qui faillit lui coûter la vie, dans sa librairie du Bourget.

    Comme prévu initialement, je me suis donc rendu ce mercredi 29 août 2012 sur le marché du Bourget avec Cyril afin de distribuer nos tracts de soutien. L’accueil a été bon et de nombreuses personnes ont alors découvert la situation de Marie-Neige. Nous avons eu droit à la visite d’un officier en civil de la DCRI (ex RG), afin de vérifier si le site Riposte Laïque disait vrai. Il faut dire que depuis l’affaire Merah, la DCRI est sur les dents et sait-on jamais, un travailleur social défendant une femme victime d’extrêmes violences pourrait déposer un colis piégé remplis de bisous.  C’est dans cet esprit bon enfant qu’une patrouille pédestre de la police nationale est venue relever nos identités sur ordre de la DCRI. On notera, comme je le lui ai fait remarquer, que c’est une femme policière qui a noté les noms de deux hommes militant pacifiquement contre la violence envers les femmes.

    Vers 13h45, je suis arrivé devant la mairie où une quinzaine de bourgetains, une dizaine de sympathisants de Riposte Laïque et deux représentants FN (venus spontanément sans idée de prosélytisme) nous ont rejoints. Les forces de l’ordre étaient elles aussi présentes.

    Notre petit groupe, composé de personnes retraitées, de jeunes et d’actifs s’est alors dirigé vers la mairie qui nous a bloqué l’accès pendant trente minutes.  Et oui, l’Hôtel de Ville, le symbole de l’Etat a été fermé pendant une demi-heure pour empêcher un groupe pacifiste comprenant des personnes âgées avec des béquilles de rentrer.

    Au XXIème siècle, défendre les droits des femmes, le lien social et l’accès à la culture semble suffisant pour faire fermer un bâtiment d’état.

    Il s’est donc passé une chose extraordinaire : le peuple a demandé des comptes et il a été rejeté pendant trente minutes. Voilà la vraie menace : le peuple qui ne veut plus de violences contre une libraire essayant de faire vivre un lieu de culture, au Bourget. Aucune communication, personne n’est venu nous proposer un rendez-vous pour une date ultérieure. Nous avons donc décidé d’attendre à l’ombre sous le regard des forces de l’ordre.

    Passé ce temps, Yves, un proche de Marie Neige, est venu me chercher pour me dire que nous allions être reçus par Monsieur le Maire, son directeur de cabinet ainsi que le chef de la police.

    Rapidement, le Maire nous a fait part de tout ce qu’il avait entrepris pour Marie Neige : installation de caméras de vidéo surveillance, passages plus fréquents de la police municipale, interventions auprès du procureur etc. Il nous a expliqué que Mme Sardin l’avait souvent critiqué sur son blog, en dépit de ses efforts.

    Nous lui avons rappelé que nous ne remettions pas en cause ce qu’il avait fait mais que force était de constater que cela était vain puisque les agressions et destructions n’ont fait que progresser sans la moindre condamnation.

    Notre constat était clair : Marie-Neige a subi trente et une  agressions et c’est, à notre connaissance, la seule dans ce cas, en France. Chose surprenante, de mystérieux acheteurs se présentaient parfois après l’une d’entre elles, pour tenter de la convaincre de vendre. Partant de là, notre demande est simple : Mme Sardin semble isolée et une proie facile. La mairie peut elle se positionner ouvertement en la soutenant officiellement devant les médias ?

    Pour finir, nous n’avons pas demandé d’engagement ferme de la mairie. J’ai juste posé cette question à chacun des participants avant de partir :

    « Si vous aviez été violé, agressé trente fois avec des jets d’acide, des coûteaux ou autre, Messieurs, vous en seriez où aujourd’hui ? Personnellement, je ne suis pas persuadé que j’aurais eu le même courage que Mme Sardin pour faire face à la vie».

    Par la suite, nous avons retrouvé le groupe qui nous attendait et nous sommes partis retrouver notre héroïne dans sa boutique.

    En conclusion, je dirais que nous avons vécu une sacrée aventure : contrôle de police et de la DCRI pour avoir diffusé des tracts contre la violence faite aux femmes, rencontres avec des militants et des citoyens inquiets de l’évolution de la société, fermeture d’un bâtiment public pendant une demi-heure face à des gens du peuple, rencontre avec le Maire et temps d’échange avec Marie Neige.

    C’est ainsi que nous ferons bouger les choses : pas à pas, de manière démocratique, mais avec détermination.

    Stéphane Bornat

    « Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez donc  de dormir avec un moustique… et vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir.”

    Le dalaï Lama

    http://ripostelaique.com/soutien-a-marie-neige-sardin-devant-la-mairie-du-bourget-une-solidarite-patriotique.html#.UD53F952Uas.facebook

     

     

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    • : Le blog de Marie Neige,les 36 ans d'une libraire au coeur du 93. 36ans sur Le Bourget puis 4 ans de Neuilly-Plaisance.
    • : libraire sur la commune de le bourget depuis 36 ans, mon carnet de route au coeur d'un département en pleine mutation; mon vécu de victime et mes 34 agressions en 10 ans; mes humeurs, mes pourquoi, vos comment, mes pleurs,vos rires, la vie en somme . AVERTISSEMENT: Seuls les textes publiés sur ce blog sont écrits par moi-même.Il circule sur la toile des écrits signés de mon nom qui ne m'appartiennent pas.
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