Echos de la ville du Bourget
Le quotidien d'une libraire au coeur du quatre-vingt-treize
Xi
Irritant
Ce sont des substances ou préparations non corrosives qui, par contact, immédiat, prolongé ou répété avec la peau ou des muqueuses, peuvent provoquer une réaction inflammatoire.
Partout où des poussières ou des gaz irritants sont présents, des dispositions appropriées doivent être prises pour assurer une aspiration locale.
Dans les installations où sont utilisées des substances corrosives et/ou irritantes (p.e. locaux techniques des piscines), il peut être nécessaire de prévoir des douches oculaires et des douches spéciales en cas de contact avec ces substances.
Bonjour,
Nous accusons réception de votre message et vous remercions.
Bien cordialement
Thérèse FLAUTRE-BETEMS
Gestionnaire de la plate forme CRVAGS-IDF
35 RUE DE LA GARE, 75019 PARIS
Tél : 0 825 811 411 - Fax : 01 44 02 06 76
De : sardin marie-neige [mailto:vegaelnath@yahoo.fr]
Envoyé : mardi 29 mai 2012 12:08
À : ARS75-ALERTE; ARS-DT93-alerte;
Objet : intoxication par des fumées
Bonjour,
Suite à notre échange téléphonique, je vous confirme donc l'intoxication par des fumées d'une mamie et cliente de ma librairie, Madame Jeannine Richez demeurant au 3 rue Massena à Le Bourget.
Ces fumées provenant d'un camp de Roms, sis rue Hélène Boucher à La Courneuve, proche des anciens établissements Joyaux, sont particulièrement denses la nuit. Les câbles étant brûlés de préférence durant cette période sans doute pour ne pas attirer l'attention des divers services de police et de santé publique.
Les établissements Joyaux avaient d'ailleurs, il y a plus d'un an, effectué des analyses qui ne furent pas probantes en journée. Ils quittèrent les lieux et le tout resta en l'état.
Ce mail a pour but de vous alerter de cette situation. Cette action m'a été conseillée par le Docteur Philippe Bargain, médecin chef des urgences de l'aéroport de Roissy car les souffrances de Jeannine durent depuis le mois de janvier2012.
Ayant conscience d'un dossier délicat voire difficile à résoudre, pensant que Monsieur le Maire du Bourget, vous a sans doute alerté depuis peu sur le sujet, je me permets d'insister sur l'urgence qu'il y a de trouver une solution rapide auprès de vos services pour que cette mamie et ce quartier retrouvent rapidement une qualité de vie et une meilleure santé.
Cordialement.
Librairie sardin marie neige
31 avenue jean jaures
93350 le bourget
tel: 01 48 37 52 55 :
Dès l'alerte faite, Paris a de suite diligenté sur le quartier un camion laboratoire afin de prendre les mesures nécessaires à la situation; mettant ainsi tout le monde, des élus, aux médecins dans l'obligation de remplir leurs fonctions.
La sonnette de la porte est actionnée, je prends ma pile d'invendus et débloque la porte. La personne qui se présente n'a, au premier coup d'oeil, rien d'extraordinaire, un pantalon de survêtement bleu marine, un haut de la même teinte et un bonnet vissé sur la tête; je le prends sans souci pour l'un des hommes travaillant sur le marché.
Pourtant, mon corps m'envoie déjà des signaux d'alerte, ma gorge se noue, mes jambes tremblent, et mes yeux se mettent à fixer ces deux mains gantées trifouillant pour l'une dans le bas de jogging et pour l'autre me plaçant un sac de plastique blanc sur la caisse dans un silence assourdissant.
Mon regard se plante dans le sien. à cet instant précis je ne me pose plus aucune question, juste l'anticiper, le sonder, voire l'hypnotiser tel un cobra avec sa proie. Il braque un pistolet sur moi, petit ressemblant à un automatique ancien modèle, vrai ,factice, impossible de le savoir face au canon.
Il me réclame "un astro taureau et la caisse", tout en agitant fébrilement autant la poche que le flingue.
Ne quittant pas ses yeux, je prends donc dans le présentoir le jeu réclamé; il semble se détendre puisque j'agis selon sa volonté, ma main droite s'approche de la sienne, puis brusquement, je lui plaque sa main armée sur le comptoir, ne plus être face à l'arme, pouvoir me faufiler et le planter là. Parvenue prés de la porte, je me retourne et le vois me mettre en joue. je m'engouffre sur le trottoir, vite la petite place du marché, les commerçants s'y activent et il y a des hommes. L'individu me suit le pistolet à moitié dissimulé dans son plastique blanc, se sentant un peu coincé il balance ce dernier sous un étale, puis se ravise , le récupère et parvient à me dire dans un parfait français " je reviendrai, je ne fais jamais de bavure!" .
il part ainsi au beau milieu du marché, certains commerçants lui emboîtant le pas.
Libérée, je retourne à la boutique, je vomis, suis livide de trouille, toutes les émotions des 25 agressions précédentes me rejoignent, m'assaillent; je vais mettre une éternité à m'en remettre encore une fois.
Je n'ai pas déclenché l'alerte police que je paye pourtant tous les mois, tant j'ai perdu confiance en ces institutions aux valeurs inversées plus promptes à m'enfermer, me menotter, me blesser que de me protéger.
Pourtant je vais joindre sur son portable un des policiers municipaux, pas pour moi, dans ma démarche, mais pour le cas où l'individu ferait du mal à d'autres, il est de mon devoir de les protéger en le signalant.
Les caméras de la ville semblent parler, les témoins répondent présents et ne se défilent pas, monsieur le maire a passé un coup de fil m'informant de la tournure des choses, pourtant, pourtant, je demeure effarée, ma confiance est laminée; je ne peux oublier qu'une victime qui parle, s'exprime, dénonce, devient coupable à jamais.