De longues heures se sont écoulées, durant lesquelles tout a pu se passer, je ne m en souviendrais jamais .
Une seule certitude, je n'ai pas manqué au monde , mais lui à l inverse m'a peinée , en ne se rendant compte de rien; impossible de lui en vouloir, absorbé par son propre destin , il n'a
pas été informé, alerté que l'un de ses grains se dissolvait dans le néant....mais s'il l'eût su ,quand eût- il fait de ce non événement ,
Rien, rien de plus, il eût poursuivi, à ne pas s'écouter, à ne pas s'arrêter, le temps d'un regard, d'une attention, d'un souffle retenu, sa voie pour bâtir cette dune d'indifférence , entre lui
et moi.
Vous m'appellerez demain, je vous écrirai certainement, j'échangerai des regards, des mots ,avec ce monde, je laisserai des textos, des mails, des appels, une partie de nous se battra
certainement encore , jouera l'emmerdeuse jusqu 'au bout et puis quand tout semblera revenir dans l'ordre, qu elle aura ou pas des cameras, que les coupables seront ou pas mis hors de nuire , que
fera le grain ,....
Depuis le temps il s'est asséché , une nouvelle germination ,pour donner de nouveaux fruits ... improbable , il est irradié ; alors que lui restera t il pour trouver un peu de chaleur....
les tas de fumier, ils sont de plus en plus rares;
mais si, un chant, celui du merle qui se croit déjà au printemps en plein mois de janvier et qui sur la plus haute branche ,perché, va lui raconter ce monde qui l'a exclue ,il y a bien longtemps
et qui continue de tourner sans lui; il sera toujours aussi triste de ne pas lui appartenir, mais il se dira qu' avec lui la dune de l'indifférence serait encore plus haute et qu ainsi , sans
lui, l'horizon est plus dégagé pour qui veut s'y plonger .
mns